Working girl
Du haut de ses talons et de ses 31 ans, Julie est directrice commerciale au Crédit Foncier. Elle dirige deux régions (Centre et Normandie) pour le Crédit Foncier, soit près de 100 personnes. Sa vie est partagée entre Rouen, Tours, Paris et Nîmes. Elle témoigne de ses liens têtus avec Nîmes. Une femme dans un milieu d'hommeLa question de l’image des banques et organismes financiers arrive rapidement sur le tapis de notre conversation dans un restaurant de la rue Régale (Thé ocafé). « C’est dans l’adversité que l’on se révèle », lance t- elle presque machinalement devant ses meilleures copines Audrey et Emilie. Le caractère timide et emprunté de la petite lycéenne de Daudet semble désormais loin derrière elle. Julie est devenue une femme redoutable et pleine d’assurance. Sa mâchoire donnerait à un morphopsychologue de Province tout le loisir de confirmer mon propos. « C’est qu’il doit falloir une sacrée paire de c….. », me dis-je pour s’imposer quand on est une jeune femme blonde dans le milieu misogyne, âgé et austère, de la finance de crédits immobiliers en pleine crise. Julie le concède, « la première année a été difficile pour moi vis-à-vis de mes homologues de région mais aujourd’hui ça va ». En fouillant dans mes souvenirs, je revois une fille à l’aise avec des garçons plus mûrs. Si les filles sont souvent plus matures que les hommes à la vingtaine, Julie excellait dans l’art de se glisser comme un poisson dans le monde des adultes. Elle aimait s’introduire dans les cercles qui n’avaient pas son âge. Des racines et des ailes
Les racines de l’histoire familiale nichée un temps dans la rue Pasteur et sa tendre jeunesse éclairent la personnalité de l’ange blond. Un père excentrique et brillant, plus âgé que la moyenne des papas. Une mère tantôt fantasque tantôt femme fatale. Trois frères dont deux à la maison qui exigeaient la présence d’une soeur avec la tête sur les épaules. Et enfin la relation amoureuse structurante avec un commandant (là aussi plus âgé) de peau lisse. Bien sur, elle a suivi le parcours de formation classique à beaucoup de jeunes Nîmoises qui font leur droit : la fac Vauban puis celle de Montpellier et pour finir la vie en Angleterre. A elle les petits anglais pour maîtriser les langues. Elle m’avoue lors de l’interview qu’elle regardait « comme une pauvrette » le site de la ville de Nîmes. « Je veux devenir avocate internationale » me répétaitelle
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C’est qu’il doit falloir une sacrée paire de c….. |
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