Tolérance en Réunion
A 40 ans, cette ancienne habitante de Rodilhan (près de Nîmes) a fait le choix de vivre avec ses 3 enfants (Alexis, Andy, Ilyas) et son mari à l’île de la Réunion. Elle a le sentiment d’être en été en permanence et de vivre dans un lieu de tolérance loin de la montée du racisme en métropole.
Cette ancienne habitante de Rodilhan (près de Nîmes) a fait le choix de vivre avec ses 3 enfants (Alexis, Andy, Ilyas) et son mari à l’île de la Réunion.
Pourquoi tu as fait le choix de vivre à La Réunion ? |
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C’était il y a 9 ans bientôt. J’avais envie de changer de lieu, d'envoyer balader la routine sans prendre trop de risques. Je voulais aller en Australie mais pas mon mari alors on a coupé la poire en deux. |
Quelles sont tes fonctions exactes ? A quoi ressemblent tes journées ? |
Je ne me sens pas vraiment expatriée, je fais le même boulot qu'en métropole en tant qu’ingénieur commercial dans les télécoms et réseaux informatiques. Je n’ai malheureusement pas le cul sur la plage toute la journée. |
La Réunion, c'est une destination de rêve pour les vacances mais y vivre en permanence, n'est ce pas un peu lassant ? |
Lassant non car tu as la vie comme en métropole côté boulot mais il est clair que tu vis un peu en vase clos. |
Qu'est-ce que tu fais que tu ne ferais pas en France ? |
Le gros avantage de La Réunion c'est que tu as un climat très agréable toute l'année. Honnêtement j'en avais marre du froid métropolitain même si dans le sud on ne peut pas se plaindre. Tu as également beaucoup d'atouts côté balade (mer et montagne à proximité) et surtout un brassage culturel super enrichissant. |
Que conseillerais-tu de voir ou de faire à un Nîmois qui débarque à La Réunion ? |
De faire surtout les randonnées puis il y a des plages sympas mais Maurice est plus adapté. En revanche tu peux vraiment te dépayser : tu as le volcan, de superbes forêts, des endroits où tu ne peux accéder qu'à pied, la plongée et surtout des gens adorables. Il n’y a pas de racisme ici et donc beaucoup plus de respect. La Réunion est à conseiller à ceux qui croient encore au vivre ensemble. Pour un Nîmois il abandonnera le pastis pour un rhum arrangé et une bière locale. |
Le danger des requins est-il toujours d'actualité ? |
Le dossier requin est plus développé en métropole qu'à la Réunion en fait. Il y a la majorité des plages situées dans le lagon (donc hors de portée des requins) mais il y a aussi pas mal de spots de surf forcément plus exposés mais on va quasiment tous les week-ends à la plage et je n'ai jamais vu l'ombre de requin. |
Y a t-il l'équivalent d'une féria, d'une brandade, d'une équipe de hand, de foot, d'histoire, de monuments... |
Féria rien ! Brandade: oui. Il y a des tonnes de bonnes choses à manger ici. Le Réunionnais ne crève jamais de faim. Tu peux manger n'importe où avec une barquette de riz et un carri local pour 5 €. Tu peux aller à toutes les manifestations et voir surtout à manger ! Ils adorent. Du fait du métissage tu peux manger aussi bien créole avec rougail saucisse, carri poulet ou encore rougail morus. Tu peux manger indien avec les musulmans et les tamouls (indouhistes). |
Les continentaux, les touristes sont-ils bien acceptés ? |
Super bien acceptés en fait parce que tout le monde est mélangé ici et du coup on ne peut pas définir le profil type du Réunionnais contrairement aux Antilles. Je suis d’autant mieux acceptée que je vis avec un Réunionnais. |
Pour finir, tu as une anecdote de vie à raconter, une histoire rigolote ? |
Une année je décide de faire du morey (bodyboard), c'est une petite planche sur laquelle tu t'allonges. A force de voir les gars en faire sur la plage, je connaissais un maître-nageur qui me dit « allez viens je t'apprends ». On rentre dans l'eau, je débute, assez drôle car on se prend un max de vagues et entre 2 vagues on discute des requins, des lames de fond et puis une énorme vague arrive et là je prends un bouillon de folie. Et une fois mes roulades terminées, je me retrouve sans maillot. J'avais perdu le bas du maillot. On ne l’a jamais retrouvé. |
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