Lou Ravi
A 31 ans, ce jeune musicien organise avec ses potes le championnat du monde des fanfares le samedi 31 août aux Jardins de la Fontaine. Il explique pourquoi il est heureux de vivre à Nîmes.
Jimmy Cordier organise avec ses potes le championnat du monde des fanfares le samedi 31 août aux Jardins de la Fontaine.
Jimmy Cordier est un homme heureux de vivre. « Je vais être papa en août, je suis enfin intermittent du spectacle et par-dessus tout j’organise un concours de fanfares », indique le jeune musicien dont le sourire tutoie ses rouflaquettes façon Daniel Day-Lewis. Pour lui 2013 est une grande année placée sous le signe de ses passions. Saxophoniste dans la fanfare des Peillasses, Jimmy et ses 21 potes ont emporté l’année dernière le championnat du monde de fanfares à Aire sur l’Adour avec le fameux « Aigle noir » de Barbara. Du coup, ils deviennent cette année les gentils organisateurs de cette manifestation. Trois mille personnes sont attendues par les 60 bénévoles et les 20 fanfares inscrites. Elles viennent de toute l’Europe. |
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Une philosophie de vie |
Jimmy est un pur produit nîmois. Né à Nîmes, il fait sa maternelle à la Gazelle puis à la primaire de L’eau Bouillie et au collège Jean Rostand. Pour le lycée et les études post-BAC, ce sera Dhuoda. Une fois son BTS bâtiment en poche, Jimmy sera conducteur de travaux sur différents chantiers. Il part faire son expérience en Arabie Saoudite pour 4 mois. De retour, il tente l’enseignement comme professeur contractuel à Montpellier et au Vigan. Coup d’arrêt de son contrat. Il remet en question son rapport à l’existence : « L’argent n’était pas ce que je recherchais, ce qui me plaît avant tout c’est de faire des choses. Cela ne demande pas beaucoup d’argent ». |
Nîmes au coeur |
Jimmy est très content de vivre à Nîmes, dans SA ville. « Va savoir pourquoi mais cette ville est agréable à vivre, les endroits, les gens… Je lutte contre les propos établis qui consistent à décrire un certain ennui. Ici, on ne s’ennuie pas, bien au contraire ! ». Deuxième élément de satisfécit personnel, Jimmy vit de sa passion de musicien. Mariages, fêtes de village, anniversaires Jimmy est un intermittent du spectacle. Le trentenaire a eu le temps de reprendre ses études au conservatoire de musique. Il remercie ses parents de l’avoir inscrit très jeune pour apprendre le saxophone. « Imagine un peu s’ils m’avaient inscrit au violon… Jouer la picholine au violon, ce ne serait pas évident ! », précise-t-il, espiègle. |
Un souvenir de Dax |
L’aventure de la fanfare des Peillasses dont il fait partie débute à Dax en 1996. Il les rejoint en septembre 1999. A la dernière féria de Pentecôte, ils ont joué à la bodega BAM, au Fox et à La petite bourse. Souvent déguisée, cette fanfare détonne par le choix de ses reprises comme celle des Black Eyed Peas et son fameux « I gotta Feeling ». Cette bande de joyeux lurons aime la fête et parcourt les férias de France : Dax, Bayonne, Arles, Béziers, Saint Sever, les Landes… Un de ses meilleurs souvenirs se passe à Dax : « A deux heures du matin, il n’y avait pratiquement plus personne puis une marée humaine est arrivée. Nous avons joué sur les marches du Palais devant une foule en délire ». Avec les Peillasses, ils se retrouvent tous les vendredis pour deux heures de répétition dans les sous-sols du Callejon, non loin de Carré d’Art. |
Jimmy déclare toujours s’éclater en féria. Son penchant pour la féria de septembre à Nîmes est clair. « C’est plus convivial et il y a moins de monde ». Jimmy aime vraiment Nîmes, tout autant que la musique, qu’il s’agisse de la pop anglaise ou du classique comme Beethoven. Sensible aux fausses notes, il regrette l’arrêt de l’Orchestre National de Grèce : « C’est la fin d’une civilisation ! ». |
Un lieu : |
le bar le 421 car il y a une ambiance très sympa. L’équipe avec Christophe et François est nickel. L’accueil est très bon. |
Une Nîmoise : |
La Comtesse Dhuoda qui a donné son nom au lycée que j’ai fréquenté. |
Un événement : |
les inondations du 3 octobre 1988. Je pleurais en voyant mes affaires emportées par le fil de l’eau. J’habitais impasse des palmiers, en haut de la route d’Uzès. |
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