La Lyonnaise du Gard
A 33 ans, Sandrine a une vie bien remplie. Maman d’une petite fille de 2 ans, elle travaille en faveur des personnes sans hébergement. Elle fait également de la politique en tant que conseillère municipale et générale. Un atavisme familial puisque son père Rémy a été élu à la mairie de Nîmes (1995-2001).
Que fais-tu à Lyon ? |
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Je suis déléguée régionale de la Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale. Je suis également engagée au Parti socialiste. Je milite dans la section du 7ème arrondissement de Lyon, où je suis élue depuis 2008. J’ai également décidé à ce moment là d’aller plus loin en étant candidate sur le canton de la Guillotière (IX° canton de Lyon) et en devenant conseillère générale du Rhône. |
Qu'est-ce qui te plaît à Lyon ? |
Lyon est une ville harmonieuse. C’est une grande cité avec tout ce que ça inclut, tout en conservant une taille humaine, ce qui fait qu’au bout de quelques temps (assez vite en fait) on se familiarise avec des lieux. Les distances ne sont pas insurmontables et la ville se traverse aisément. Ce que j’aime le plus, je crois, ce sont les deux fleuves qui traversent la ville et leurs différents ponts. C’est à la fois une ville romantique et moderne. J’ai eu la chance d’arriver à Lyon au moment où Vélo’v se mettait en place et surtout au début des travaux sur les berges du Rhône. J’ai connu les parkings sur les berges et les autoroutes qui arrivaient en plein centre-ville. En quelques années, la ville s’est véritablement métamorphosée, elle est ouverte, accueillante et aérée. Lyon est plus une ville à vivre qu’à visiter, même s’il y a de très beaux lieux et monuments à voir ! |
Que conseillerais-tu à un Nîmois qui viendrait passer un week-end à Lyon ? |
Les classiques ! D’abord une visite à Fourvière, pour la basilique mais surtout pour la vue imprenable sur l’ensemble de la ville et de l’agglo, même quand il ne fait pas beau (ce qui peut arriver assez souvent, surtout en cette période). Et puis bien sûr une visite du vieux Lyon, avec ses traboules et son architecture bourgeoise à forte influence italienne. Des rues entières aux couleurs ocres et rosées. Des rues pavées et des portes cochères gigantesques. Un tour au Parc de la tête d’or, c’est plus de 117 hectares en plein centre-ville, avec un zoo gratuit et nombres d’activités de loisirs et pédagogiques (roseraie, jardin botanique, plaine des daims…). Il y a aussi les musées : Musée des Beaux Arts, Musée d’Art Contemporain, de l’Imprimerie. Sans oublier le CHRD (Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation) une mine d’histoire. Bouleversant. Finir par un bon bouchons lyonnais avec au menu gratons, tablier de sapeur et gâteau de foie, le tout accompagné d’un pot de côtes ! Ici on ne dit pas un pichet mais un pot de côtes (ô). |
Quelles sont les différences et les similitudes entre Nîmes et Lyon ? |
Ce sont deux villes assez riches, avec un centre-ville actif et un patrimoine culturel important. Une histoire forte aussi. Lyon est très marquée par l’église catholique, comme Nîmes peut l’être par l’église protestante. Les habitants aiment leur ville et s’en revendiquent fortement, on est lyonnais ou on ne l’est pas, comme les Nîmois. Les différences sont bien sur d’abord liées à la taille des deux villes et au développement économique. Lyon a su s’imposer comme une capitale économie régionale et développer une grande attractivité dans la zone sud-est. Elle est aussi très en lien avec l’Italie. Lyon a su également mettre en avant des aspects culturels en développant de grands évènements, ce que Nîmes n’a pas su encore réaliser à mon sens. Nîmes vit sur ses acquis de Féria, sans beaucoup faire évoluer cette manifestation ni la mettre en valeur, alors qu’à Lyon, chaque année, la Fête des Lumières (autour du 8 décembre) accueille de plus en plus de touristes (avec un impact financier pour les commerçants et restaurateurs sans précédent). |
Est-que Nîmes te manque ? |
Oui, Nîmes me manque. D’abord parce que j’y ai encore toute ma famille, mais aussi une bonne partie de mes amis. Et surtout parce que j’ai grandi dans cette ville et que j’ai plaisir à la voir se transformer (pas tout le temps quand même). |
Envisages-tu de revenir un jour à Nîmes ? |
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Oui, je pense un jour revenir à Nîmes, d’abord parce que le plus grand des inconvénients à Lyon, c’est le temps ! Et que le soleil me manque, mais le climat de manière plus générale, et l’ambiance aussi. Je ne reviendrais effectivement que si j’ai un emploi qui me plaît et sur lequel je peux m’engager à long terme. Je ne reviendrai pas dans n’importe quelles conditions, juste pour le soleil… Et il y a de fortes chances que l’idée de continuer à faire de la politique ne me quitte pas et puisse se concrétiser à Nîmes. L’avenir nous le dira. |
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