La diagonale du cheveu
Caroline est une chef d’entreprise active à la tête de 5 salons de coiffure « Diagonal coiffure ».
Caroline est une chef d’entreprise active qui n’entre pas forcément dans les codes de la « working girl » habituelle...
Caroline Sirot Vidal porte bien ses 38 ans. Grande, élancée, sportive et de surcroit charmante. Réfléchie, mature et posée. Avec ses cheveux courts de garçon manqué, elle n’entre pas forcément dans les codes de la « working girl » habituelle. Et pourtant cette jeune femme née à Nîmes dirige une entreprise de 65 salariés répartis sur 5 salons de coiffure (à Nîmes place Belle Croix et au Clos d’Orvile, Alès, Beaucaire, Marguerittes). « Je me comporte comme un mec au taff car j’ai une grande responsabilité vis-à-vis des employés », explique Caroline. |
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Entre les balles et les ciseaux |
Son enfance se joue entre les terrains de tennis de Marguerittes et le salon de coiffure de sa maman. « Je suis née dans un salon de coiffure » rappelle celle qui n’a aucune qualification en la matière. « Je suis la non coiffeuse la plus qualifiée ». Ses études la poussent vers le collège Jean Rostand. Elle est inscrite en sport étude « tennis ». Elle croise les conseils du célèbre formateur Cédric Nouvel. Ensuite c’est le lycée des Nîmois, le lycée Daudet. Puis vient le temps de l’insouciance estudiantine. Elle opte pour la faculté de lettres de Montpellier et en profite pour faire des sorties au détriment du tennis. Classique du genre. Elle file en Allemagne avec le programme Erasmus. Censée rester 10 mois, Caroline va squatter « presque 4 ans ». |
Premiers émois professionnels |
De retour en terres nîmoises avec une maîtrise de langues étrangères appliquées, Caroline ressent le besoin de gagner ses premiers salaires. Elle est recrutée alors chez Vachaud à Saint Césaire. Elle est chargée de l’exportation avec la Suisse. La jeune employée parle Allemand couramment, ça aide. Sans véritable perspective d’évolution, son père lui propose alors de travailler avec lui en 2001. Ses parents possèdent 3 salons de coiffure « Diagonal » bientôt 4. L’entreprise familiale s’agrandit et en quelques temps gère 9 salons de coiffure. En 2005, Caroline rachète à son père le salon de Nîmes de la place Belle Croix et en 2006 celui du Clos d’Orville. |
L’émancipation |
En 2008, la jeune maman de Camille et Noa décide de ne plus travailler pour son père. Une différence de vue générationnelle se fait jour dans la gestion des affaires. Dans le jeu de Monopoly intra familial, Caroline récupère les salons de Beaucaire et de Marguerittes. En juillet 2009, elle crée avec son ex-mari celui d’Alès. Aujourd’hui, elle s’apprête à créer un sixième salon en face Géant Casino. L’ouverture dans le « Family village » est prévue pour « le 20 mars 2013 ». « Ce qui me plaît avant toute chose, c’est la gestion de l’humain », avance avec assurance la jeune chef d’entreprise qui ne semble pas connaître la crise. Derrière cette façade bien lisse se cache une femme sensible. « Il y a une fissure en toute chose, c’est ainsi qu’entre la lumière » écrit le chanteur Léonard Cohen. Chez Caroline, deux événements majeurs ont marqué son existence. « Je n’ai pas d’autre choix que de garder la tête haute pour mes enfants et pour les nanas avec qui je bosse ». |
Un lieu : |
les arènes car l’histoire me fascine depuis toute petite. |
Un événement : |
Le concert de Daft Punk aux arènes. J’étais enceinte de mon fils et j’ai adoré ce moment. |
Un Nîmois : |
le peintre Claude Viallat. J’ai accompagné la classe d’un de mes enfants dans son atelier. C’était magique. |
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