« Changer le regard des nîmois »
Philippe Treil, préside le comité de quartier de Gambetta depuis 8 ans dans le but de changer le regard des nîmois sur son quartier souvent mal perçu.
A 52 ans, Philippe Treil est un grand sensible attachant malgré son physique imposant. Une fois l’armure brisée, il vous livrera de façon brute ses deux amours : Nîmes et ses histoires de cœur. « J’ai aimé cette ville et j’ai aimé dans cette ville » me dit-il attablé au comptoir des halles, rue des halles un dimanche matin, les yeux fuyants vers l’horizon. Depuis 2006, il préside le comité de quartier de Gambetta avec la sincérité qui le caractérise. Côté cœur, l’ancien militaire a livré bataille à trois reprises : « l’histoire d’une famille, l’histoire d’un jour et l’histoire de trois ans ». Voulant sans doute passer des messages, il ne veut pas s’étendre davantage sur ses tourments intérieurs qui le poussent parfois à écrire des poèmes très sombres. |
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Un vie de militaire et de valeurs |
Son parcours de vie commence dans la cité de Carcassonne. En août 1983, le militaire de carrière vient de Sète pour rejoindre le régiment d’infanterie de Nîmes. Le jeune sergent alterne des fonctions dans le combat et l’administration, la faute à un problème de santé. « J’aimais ce métier car il y avait des valeurs : le drapeau, la Marseillaise et l’honneur de la patrie ». En 1998, il stoppe sa carrière après 18 ans de bons et loyaux services. Philippe donne un septennat à une activité professionnelle dans l’immobilier. Enfin en 2006, il intègre la mairie de Nîmes grâce à ses solides réseaux politiques à l’UMP. Aujourd’hui, Philippe travaille au sein de Carré d’art, le bijou architectural commandé par Jean Bousquet (Maire de 1983-1995). |
Un vrai engagement |
Après avoir navigué dans différentes formations politiques de droite, l’ancien militant chevronné de l’UMP a rendu les armes. « J’ai rendu ma carte en 2010 » dit-il. Philippe Treil préfère désormais « s’exprimer autrement en s’engageant auprès de ceux qui ne sont pas entendus » comme les habitants de son quartier, Gambetta. Il adhère en 1997 au comité de quartier. Il assure les fonctions de trésorier en 1998. En décembre 2006, il devient président avec cette envie que « les nîmois portent un regard positif sur son quartier ». Ses faits d’arme sont la réhabilitation du puits Couchoux, les 30 ans du comité de quartier, la sécurité de la rue des Lombards, la démolition des garages des gardiens de prison transformés en jardins et puis la coordination de 12 vides greniers par an. |
« Tf1 et Claire Chazal vont consacrer un reportage à nos vide-grenier » annonce le président, fier de cette reconnaissance. Il faut dire que la ville de Nîmes n’a pas cru en cet engouement. Philippe a du batailler ferme et user de sa grande gueule pour se faire entendre. L’approche des élections a aidé le remuant président à mieux se faire entendre. Il reste encore bien des dossiers à défendre : les futurs aménagements du Trambus dont les travaux vont démarrer à la rentrée, l’insécurité toujours présente et l’urbanisme commercial non maîtrisé. Philippe aime son quartier car « c’est un petit village ». Il apprécie toutes les initiatives qui ouvrent le quartier sur les autres. Ce fût le cas avec les artistes qui ont organisé des portes ouvertes. Puis Philippe Treil loue les avantages de vivre ici comme la proximité avec le centre-ville et ses animations ou l’amélioration de l’habitat locatif. |
Etonnamment Philippe Treil parle à l’imparfait en évoquant Nîmes et son quartier. Va-t-il quitter Nîmes ? « Aie pitié de moi, âme perdue au sein de son labyrinthe où nul surcroit, ne pourra qu’amplifier sa plainte » écrit-il dans un de ses poèmes noirs. Attendons qu’il voit la sortie de son labyrinthe intérieur avant de savoir ce qu’il fera. |
Un nîmois : Jean Bousquet et Emile Jourdan (maires). Ils ont incarné Nîmes dans un contraste différent. Un lieu : les halles de Nîmes car elles sont le cœur de la ville qui irrigue 365 jours par an les artères et les veines de Nîmes. Un événement : la féria de Pentecôte avec une mention particulière pour celles des années 80-85 durant lesquelles elle brillait de mille feux. |
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