Bars made in Nîmes
« Ceux qui ont moins de 20 ans le voient sur sa bicyclette, d'un établissement à l'autre dans les rues piétonnes... Sa discrétion et sa ténacité en ont fait ce personnage incontournable des terrasses nîmoises... », explique Pascale Brousse sur le mur Facebook de la page Une à Nîmes...
Une fois n’est pas coutume la rédaction de votre webmagazine préféré a décidé de faire le portrait d’un Nîmois malgré son refus d’y contribuer. Les journalistes appellent cet exercice « un portrait en creux ». Il consiste dresser le portrait de quelqu’un à partir des témoignages de ceux qui le côtoient et l’apprécient. |
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L’humaniste |
Pour ma part, j’ai fait la connaissance de Jean-Claude lorsqu’il tenait le bar « Le Matisse » à la fin des années 90 place Bellecroix. Le voisin que j’étais ne pouvait pas toujours dormir en paix tant son établissement et ses clients étaient bruyants. Puis il y a deux ans, j’ai découvert un homme généreux et humaniste lorsqu’il s’est agi de prendre la défense de « Mamadou », le célèbre vendeur de babioles sénégalaises menacé d’expulsion. Jean-Claude s’est mobilisé pour organiser la solidarité autour du sympathique africain et pour lui trouver un avocat. Grâce à son action, Mamadou a pu récolter de l’argent et régulariser sa situation en France. Pour Gladys, qui a choisi Jean-Claude comme parrain de son fils, « c’est un être sensible, humble et honnête ». |
Le DJ de La Ponche |
Son profil Facebook intitulé « Bit Hologue » nous précise qu’il est né le 31 décembre 1960 et que c’est un homme. Il serait d’origine italienne, de Pavia d’Udine exactement. La notoriété de Jean-Claude s’est bâtie sur son statut de Disc Jockey de La Ponche, la célèbre discothèque de la route de Marguerittes aujourd’hui fermée. « Dans toutes nos sorties, on finissait nos nuits en passant voir Jean-Claude nous mettre des tubes des années 80 ». Le jeune homme surfe sur la vague de l’animateur musical d’Uzès révélé par Thierry Ardisson et son goût de franchir les lignes blanches. JC mixe aussi dans les Férias et la discothèque la Tosca. |
Multi-bar |
Valérie Boissin, patronne du bar le Latin, le considère comme son père adoptif. « Je le connais depuis l’époque de la Ponche car j’étais au vestiaire et j’avais 17 ans ». Malgré les difficultés à la faire parler, j’obtiens « notre relation est si naturelle que je ne peux expliquer pourquoi je l’aime tant…son humour sans doute ». Gladys confirme qu’il adore « les histoires de fesses, c’est le premier à se moquer », gentiment et sans méchanceté. Jean-Claude est associé dans plusieurs bars de l’Ecusson : l’Anaba (place de la Calade), le Latin (Place de la Maison Carrée), le Fox Taverne (rue de l’horloge) et enfin le café Olive (boulevard Victor Hugo). Il déambule lentement et avec délectation d’établissement en établissement avec son vélo avec un point de ralliement personnel dans la rue de la Madeleine. Un Nîmois jusqu’au bout des ongles. « C’est un supporter inconditionnel de Nîmes Olympique », déclare Christian. « Pince sans rire », précise Jean-Charles « et avec un regard espiègle, il ne manque jamais de saluer ses connaissances avec discrétion ». « Je passe beaucoup de temps avec lui. Il m’apprend professionnellement des tas de choses. Il peut être très con aussi », lâche Valérie. Et puis dans un élan de tendresse infini, elle concède « je finirai par changer ses couches plus tard quand il sera très vieux ». « Papa », « Maman », « Claudia », « Mon cœur », « un super type », « d’une longévité exceptionnelle » tels sont les commentaires postés à partir de mon appel sur le réseau Facebook. Il faudra se les rappeler le jour où Dieu voudra avoir un nouveau Bar « Made in Nîmes » dans son paradis blanc. |
Lieu : |
Le futur bar homo qui va s’ouvrir rue Fresque en face du restaurant le Vintage. Il s’appellera « Le tralala ». |
Nîmois : |
Valérie Boissin, la patronne du bar « Le Latin » sur la place de la Maison Carrée est à la fois sa sœur, sa fille, sa confidente, son associée… Ils ne se quittent pas d’une journée. |
Un événement : |
La Féria. L’ancien DJ inspiré par Monsieur Philippe Corti aime voir sa ville vrombir sous les sons des bodegas et des fêtards. |
Jérôme Puech |
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