Nous sommes tous de Bruxelles !
Eh ben voilà, après Charlie puis Paris et bien d'autres hélas, nous sommes donc tous Bruxelles...
Tout le monde s'y attendait ici, malgré de nombreuses tentatives déjouées on savait que ça allait péter un jour ou l'autre. Mais où, quand, comment... Telle était la surprise. A lire les commentaires et témoignages de mes compatriotes, peu étaient prêts à endurer un tel choc, ce fût un uppercut en plein coeur.
Il faut dire que le belge moyen, bon vivant et habitué aux guindailles et aux matches de foot, a tendance à s'enfermer dans son cocon et mettre ses oeillères dès qu'il s'agit de sujets plus sérieux et qu'il faut regarder la réalité en face.
Certes, comme en France, nous avons bien connu quelques catastrophes en tous genres, mais jamais d'attentats avec autant de victimes. Et voilà donc que le peuple de la frite se retrouve confronté en direct à l'horreur qu'il voyait de loin dans les médias. Après l'émotion viendra la réflexion...
Oui bien sûr, comme les Nîmois en terrasse à l'heure du pastis, nous sommes prompts à dénoncer tout ce qui ne va pas au bar du coin, mais pour bouger c'est autre chose. La dernière grande manifestation nationale eût lieu il y a plus de 20 ans pour l'affaire Dutroux.300.000 participants, sur une population de 10 millions d'habitants. Soit moins de 3%. Non! Les belges, aussi réboussiers soient-ils, ne feront jamais de révolution !
Certains acteurs de haut niveau savent cela, et en tirent profit. C'est le cas de la classe politique, devenue une sorte de potentat héréditaire depuis 30 ans, incapable de gérer les problèmes quotidiens des belges. Routes à trous, tunnels routiers qui pourrissent, écoles qui s'écroulent, musées qui prennent l'eau, réseau ferroviaire à l'abandon,... Le système électoral est tel qu'ils savent que quoiqu'il arrive et quoiqu'il fassent, ils seront systématiquement reconduits au pouvoir de pères en fils.
La radicalisation des jeunes n'y fait, hélas, pas exception: laxisme vis-à-vis de la petite délinquance, communautés qui se «ghettoïsent» dans des quartiers et des cités, lieux de culte non encadrés et non surveillés, responsables de cultes absents ou presque de la scène médiatique, programmes scolaires désuets et inintéressants favorisant les théories mathématiques aux valeurs citoyennes, parents qui travaillent et n'ont plus le temps de s'occuper de leurs enfants,...
Depuis 30 ans, aucune solution politique durable et efficace n'a été prise pour donner à ces jeunes, souvent délinquants notoires, une autre vision de la vie! Les imams salafistes et haineux, eux, s'en sont discrètement chargés en toute impunité. Remplaçant politiques passifs, enseignants impuissants et parents absents...
Nous subissons actuellement un effet tsunami: ces dernières années nous avons assisté, aussi bien à Nîmes qu'en Belgique, à une baisse spectaculaire des faits de petite criminalité, comme une mer qui se retire. Logique: des centaines d'énergumènes, ne se voyant plus d'avenir chez nous, sont entretemps partis semer le trouble en Syrie...
Puis une première vague nous frappe, celle des réfugiés, qui fuient les exactions de ces énergumènes. Aujourd'hui nous avons droit à la seconde vague, la plus dangereuse. Car celle-là draine et nous ramène les débris, armés de kalachnikovs et de ceintures explosives, usurpant et décrédibilisant une religion pour commettre leurs exactions...
Malheureusement nous sommes tous responsables de ce que nous supportons aujourd'hui, pour ne pas avoir agi lorsqu'il en était encore temps. Nous en assumons désormais les conséquences.
Puisse l'avenir trouver des solutions, éradiquer ces cafards qui nuisent à nos valeurs, mettre en place une nouvelle société à dimension humaine et multiculturelle, dans laquelle musulmans fêteraient Noël avec les chrétiens, et où les chrétiens fêteraient l'Aïd avec les musulmans...
Respect mutuel et plaisir de vivre ensemble qui fera que toute forme d'extrémisme sera alors vouée à l'échec. Liberté, égalité, fraternité dans une union qui ferait la force.
En attendant ce voeu pieux, l'heure est au recueillement, et les belges se retrouvent dans leur capitale, comme les Nîmois sur le Parvis des Arènes en pareils et pénibles moments.
Au moins, le nouveau grand piétonnier du centre de Bruxelles, très décrié jusqu'ici, est occupé à trouver sa voie et à refaire brusseler une ville qui en a grand besoin... Oui, vraiment, que Bruxelles brusselle à nouveau, comme du temps du grand Jacques Brel, avec des impériales et des crinolines! Oléééééé!
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