Un fesquito dans le rétro
La bodega Alégria n’est pas seulement une bodega. C’est aussi un espace d’expression artistique. Les organisateurs veulent à la fois proposer une rétrospective et arrêter la bodega. On ne dansera pas à l’Alégria pour la féria des Vendanges. « Je veux marquer une pause, je suis essoufflé » explique Jérôme Fesquet le maître des lieux. Après 10 ans de bons et loyaux services aux amateurs de féria de Nîmes, le petit fils du directeur des arènes (Ferdinand Aymé) réalise une sortie (une despedida) dont il a le secret en folie et en décadence.
Le premier coup d’envoi de la féria
D’une certaine façon, cette exposition originale donne le premier coup d’envoi de la prochaine féria des vendanges dont beaucoup s’accorde à dire qu’elle pourrait être « historique » avec le seul contre 6 de José Tomas le matin du dimanche 16 septembre. La ville fêtera dignement ses 60 ans. La vieille dame compte parmi ses enfants la bodega de l’Alégria. L’exposition fait redécouvrir des photos retouchées façon féria. Ainsi à la manière d’un Andy Warhol, le visiteur verra une Marilyn Monroe vêtue d’une veste de matador. Il en va ainsi des Rolling Stones et de bien d’autres icônes du cinéma. Les locaux sont à l’honneur avec sur les grandes images des matadors Nîmois.
Regarde dans le rétro
Pour les habitués de l’hôtel Meynier de Salinelles puis de l’Hôtel particulier Chouleur propriété de Monsieur Gervais, c’est une véritable remontée de souvenirs en tout genre. Les instants rares sont rappelés par Jérôme lorsqu’il monte sur scène avec Stéphane Mellino des Négresses Vertes ou lorsqu’il accueille Julien Doré en 2007. Tous les artistes reçoivent le clin d’œil de l’homme orchestre des férias. L’on peut citer pêle-mêle son ami le pianiste Raphael Lemonnier, le photographe Alain Bérard, le sculpteur Denis Schmitt, le DJ Benji ou David C. et encore Chris Gonzales, le chanteur.
Un arrêt définitif ?
Mais alors quelle mouche a piqué Jérôme Fesquet pour qu’il arrête sa bodega ? « Je suis déçu du monde politique (…) On est asphyxié par une réglementation trop lourde et trop contraignante » explique t-il dans journal « Alégria story ». « Je vais peut être revenir à mes premiers amours : l’insouciance du DJ éloigné de l’organisation et du poids des responsabilités » me confie Jérôme. Cette exposition semble être l’expression d’un ou plusieurs messages. Le premier : « merci on s’est bien éclaté ensemble ». Le deuxième : « retenez-moi pour que l’on continue ces aventures délurées ! ».
Jérôme Puech
Alegria Story
Exposition visible jusqu’au 3 octobre
Galerie Chouleur – 6 rue Fresque à Nîmes
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