Mets de l'huile !
D’abord il faut s’imaginer un tonnelier de métier installé sur l’avenue Georges Pompidou en 1930 à Nîmes pour comprendre la naissance de l’entreprise familiale. Ensuite c’est l’histoire de Sauveur Chauvet, fabricant de barriques, qui se décide à faire « de la confiserie d’olive à partir de l’huile d’olive du moulin de Saint Gilles ». La fameuse « picholine » fera le succès du début de cette aventure familiale enracinée dans le terroir de la méditerranée. En 1956, le gel dévaste les oliviers au point de pousser le fils Gilbert Cauvin à « importer des olives d’autres régions et d’autres pays » explique Gérard Cauvin.
L’empreinte du dernier Cauvin |
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C’est en 1985 que Gérard Cauvin, pourtant destiné à la profession d’expert-comptable, reprend le fil de l’huile d’olive. Le virus familial se transmet à la troisième génération. L’entreprise, situé aux portes de Caissargues, sélectionne, assemble, conditionne et met en marché les huiles végétales alimentaires et de vinaigres. Gérard Cauvin développe alors les dégustations. Il attire à lui de nouveaux partenaires locaux et recherche de nouvelles origines d’olive afin d’innover. C’est ainsi que Cauvin propose des huiles de pistache et de courge. Original. |
L’enracinement Nîmois |
La société Cauvin n’a pas oublié ses racines et son identité originelle. « Même si cette année le climat n’a pas été propice, nous commercialisons une huile AOC de Nîmes ». Les olives proviennent des alentours (moulins de Beaucaire, de Sommières, de Soulas …) et de la Provence (Nions, Beaux de Provence,…). Cela représente seulement 5% des olives sélectionnées. D’ailleurs l’entreprise adhère à la marque de la Région « Sud de France ». « Elle nous a permis de pénétrer le marché chinois. Ils viennent de nous commander 2 200 bouteilles à 15 euros l’unité » explique heureux le directeur. Le reste des olives choisies provient d’Espagne pour 30%. Pour les huiles de sésame et d’avocat, Cauvin fait venir des huiles du Mexique. L’huile d’argan vient du Maroc. |
La distribution locale et internationale |
Les huiles Cauvin s’achètent dans la plupart des grandes surfaces de France. Elles se présentent comme un sérieux « challenger » au leader Lesieur, une véritable multinationale. Les produits de l’entreprise Nîmoise sont présents dans 10 pays dont le Canada et la Chine et de nombreux pays de l’Est comme la Hongrie, la Slovaquie ou la Roumanie. Quelles sont les particularités de la marque ? « Une sélection d’olives locale et Bio (en provenance de Tunisie) mais nous ventons les mérites pour la santé » répond Monsieur Cauvin, troisième du nom. Les bienfaits nutritionnels sont avérés en termes d’oméga 6 et 9 pour les nourrissons. Consommer de l’huile de qualité telles que les huiles Cauvin a des vertus bénéfiques pour le système cardio-vasculaire et la digestibilité. Enfin Cauvin fournit également l’industrie de l’agroalimentaire avec des entreprises de plats cuisinés connues comme Marie ou Typiak. Si l’entreprise semble en bonne santé financière, Gérard Cauvin a fait appel à un partenaire extérieur en la personne de Serge Filhol en 2003. Ce dernier détient les parts de façon majoritaire. Que va devenir la marque Cauvin ? « J’ai un fils qui vit en Australie et un autre qui travaille pour une banque » répond Gérard Cauvin sans visibilité long terme. |
Les huiles Cauvin en chiffres : |
5 000 tonnes commercialisées par an 20 salariés 13 millions de chiffre d’affaires Progression du C.A. de 15% par an La distribution en grandes surfaces représente 5 millions d’euros en C.A. |
Jérôme Puech |
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