Le cheval de Bataille
En pleine actualité sur la viande de cheval retrouvée dans des lasagnes au bœuf de Findus, la boucherie chevaline Bataille est une véritable institution pour les nîmois et les alentours. Focus.
La boucherie chevaline du 7, rue Traversière à Nîmes est une véritable institution tant elle résiste au temps et à la crise. « Avant il y avait 9 commerces alimentaires dans la rue et là nous sommes les derniers » précise Paul Bataille, responsable avec son frère Pierre-Marie de l’entreprise familiale. Alors que la crise économique fait rage et tend à éloigner les clients, l’entreprise se porte bien en s’appuyant sur une clientèle fidèle et sur un maillage du territoire très malin. Ainsi cette cliente qui pousse la porte s’exclame « j’adore le cheval et surtout celui de chez Bataille. J’ai déjà essayé la viande de supermarché, je n’ai pas aimé ». |
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Une viande riche en fer |
La boucherie est à quelques pas du fameux bar « le Gambrinus » situé sur l’avenue Jean-Jaurès. Il semble que le temps n’a pas eu de prise sur la boucherie et la bonne humeur des deux frères souriants. En guise de réaction à l’actualité, les deux frères trouvent logique que les clients manifestent leur colère lorsqu’ils apprennent manger du cheval à la place du bœuf. Et d’enchaîner pour vanter la viande de cheval et ses qualités : « bonne viande, bon marché, très bon pour le cœur et le corps humain car riche en fer…c’est également conseillé pour les régimes ». Une nouvelle cliente confirme les qualités citées en ajoutant qu’elle « est tendre ». La viande de cheval est exclusivement d’origine française. « Du nord de la France, c’est bien vert là-bas ». |
Installée depuis plus de 52 ans |
La longévité de la boucherie est un gage de sérieux. « Ce qui nous plait c’est le contact très positif avec la clientèle » indique Pierre-Marie. « Curieusement nous n’avons pas de râleurs ou de réboussiers…il faut dire que nous servons la troisième génération » poursuit-il. Le contact est leur marque de fabrique. C’est la raison pour laquelle le commerce se déplace dans les villages de l’agglomération et se présente aux clients sans qu’ils aient à se déplacer. C’est notamment le cas à Nîmes au Clos d’Orville. Ils vendent également de la viande de porc, du pot au feu, les succulents cœurs de canards, de la tartiflette, des farces, de la saucisse… |
L’avenir en point d’interrogation |
Titulaires d’un CAP boucher ainsi que d’un CAP traiteur-charcutier, les deux frères Bataille ne s’imaginaient pas autrement que dans le commerce du papa. Pour la génération à venir, il semble que l’avenir soit encore très flou. « C’est un métier difficile qui demande beaucoup de préparations quotidiennes. La viande ne se garde pas alors il faut qu’il y ait des clients » décrit l’un des deux frères jovial. Rencontrer un tel commerce à Nîmes est une vraie occasion de renouer avec nos commerces de proximité, loin des grandes surfaces déshumanisées de notre périphérie. La qualité des produits conjuguée aux contacts chaleureux des Bataille incitent presque les plus sceptiques à goûter la viande de cheval. |
En chiffres : |
Bataille 7, rue Traversière 30 000 Nîmes 04 66 23 18 26/ 06 06 67 82 15 [email protected] |
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