Le café de Francis
Né en 1907, Francis Nadal est le fondateur de l’un des commerces nîmois le plus connu des vieux habitants de notre ville : cafés Nadal. Sa boutique dont la vitrine est encore préservée était située en face de la cathédrale. Diego Peterson écrit dans Visas pour le Gard paru aux éditions Au diable Vauvert : « Francis était capable de vous décrire par le menu tous les personnages bibliques qui figurent sur la fresque de la cathédrale ». Il rajoute, la voix remplie d’ émotion « commercer avec lui était un rituel très agréable. On pénétrait dans sa boutique comme on entre dans un passé de bonheur et de travail ».
Jean-Pascal, l'héritier de l'esprit Nadal
Ce passé justement, l’un de ses descendants, Jean-Pascal Fabre, a décidé de continuer à le faire vivre pour le plus grand plaisir des vrais Nîmois. Associé à l’incontournable Mathieu Maubon depuis 2007, il se « sent responsable de l’avenir d’une maison âgée de 92 ans ». Francis, son grand oncle, est décédé le jour de son entrée dans le magasin en 2004. Attention, si la boutique ancestrale est restée au même endroit, il faut se rendre là où se commercialisait « le gros et le demi-gros » des cafés Nadal.
Voyager grâce aux senteurs de café
Pour retrouver les compétences en cafés de Francis et ses secrets de torréfactions, il est effet nécessaire de se rendre au 7 de la rue Saint Castor, non loin de la cathédrale, ou encore aux Halles tous les matins. L’ambiance est là. Une publicité où l’on imagine « un gringo » avec un chapeau Panama planter sa main virile dans un sac en jute de grains de café dans un pays qui vous fait transpirer. Les noms des thés et des cafés vous font voyager en un éclair. Le chocolat proposé prend ses distances avec les industriels. Les couleurs sont chaudes. Vos narines sont noyées dans des effluves de cafés venus de pays où il ne pleut pas souvent. Le client ne peut pas bâcler ce moment comme s’il faisait ses courses dans une stupide grande surface. Il prend le temps de discuter, d’échanger et pourquoi pas de prendre un café en compagnie d’un Mathieu très à l’écoute et très serviable. Un peu comme avec Francis en quelque sorte.
Jérôme Puech |
Commercer avec Francis était un rituel très agréable |
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