La légende des trois fontaines
Une vieille légende nîmoise nous explique le martyre de Saint Baudile. Ce sacrifice signe là le début du christianisme à Nîmes au IIIème siècle après JC.
Pour imaginer le théâtre de cette fameuse légende, il faut se rendre sur les hauteurs de la ville. C’est à l’intersection de la rue Damian, de la rue des moulins et de la rue des trois fontaines que se trouve une étonnante grotte abritant une chapelle. L’accès à la chapelle et aux fontaines est protégé par une grille, au-travers de laquelle on peut voir de nombreux ex- voto ainsi qu’un magnifique bas-relief. Au-dessus une des rares croix nîmoises en l’honneur du martyre de Saint Baudile. |
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Un VRP du christianisme décapité |
La légende raconte, selon Charlotte Lacour-Veyranne dans « Nîmes, secret et insolite » aux éditions les beaux jours, que Saint Baudile a interrompu « une fête païenne donnée en l’honneur de Jupiter enfant » au 3ème siècle après Jésus Christ. L’assemblée en colère aurait alors décapité la tête du légionnaire. Sa tête aurait alors rebondi trois fois créant ainsi miraculeusement les trois fontaines. L’eau de ces sources aurait des vertus curatives. |
Le point de départ d’une religion à Nîmes |
Sur le site d’histoire www.nemausensis.com, on peut découvrir que Jules Igolin en 1938 écrivait « son corps, recueilli par sa femme, aurait été transporté en un lieu appelé « la Valsainte » où déjà se trouvait une colonie de chrétiens et y aurait été enseveli. Son souvenir et ses reliques furent dès lors de puissants moyens pour répandre la religion nouvelle. La Valsainte devint un lieu de pèlerinage : dès le IVe siècle, on y construisit une église, et, en 511, un monastère qui fut un des plus importants de la région et survécut jusqu'au XVIIe siècle ». |
L'historien Ménard nous apprend qu'au mois de décembre 1479, une Chapelle fut construite aux Trois-Fontaines, et que les Consuls de la ville se firent un honneur de la couvrir et de la visiter. Plus tard, un ermitage y fut fondé. La Révolution détruisit ce sanctuaire, il n'en resta que la voûte qui recouvrait la source. Cette voûte a été réparée et agrandie, par les soins d'une famille pieuse, l'ancien Oratorium a été restauré, et a pris l'apparence d'une petite chapelle rurale qui a été bénie le 20 mai 1872. |
Des traces encore visibles aujourd’hui |
On voit, dans un enfoncement du mur latéral de l'oratoire, un tombeau chrétien en marbre blanc, dont les sculptures offrent un vif intérêt. D'après Ménard, ce sarcophage, dont la date peut remonter au IVe siècle, se trouvait, au XVIIe siècle, sous le vestibule de l'église des Augustins. Retrouvé plus tard dans une maison du chemin de Sauve, il a été transporté dans la chapelle de l'Oratoire par les soins de Mgr de Cabrières, évêque de Montpellier. Jérôme Puech avec le concours de Georges Mathon |
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