Envole-moi !
La nouvelle vient de tomber, Manuel Valls, le ministre de l’intérieur, a annoncé l’arrivée des Canadair sur la base de Nîmes-Garons. L’occasion est trop belle de rappeler l’histoire de ce lieu mythique.
Utilisé à l’état brut par l’aviation militaire française en 1915 puis allemande en 1943, le plateau de Garons a été affecté à l’aviation civile puis il fût associé à l’aviation militaire en 1960. La première piste en bitume de 1800 mètres fut construite par les allemands sous l’occupation pour leurs besoins stratégiques. Après 1946, la chambre de commerce pense elle aussi stratégie pour créer un véritable aéroport. Le 9 avril 1949, l’inauguration de l’aéroport est le théâtre de vols de plusieurs avions de l’époque. |
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Un petit trafic commercial démarre notamment avec des liaisons vers le Maghreb. Mais les installations tombent dans l’oubli à l’exception du tournage du film « le salaire de la peur ». Le 1er janvier 1960, la CCI obtient une autorisation d’exploitation commerciale du site dans l’espoir de relancer un trafic commercial conséquent. Le 1er janvier 1966, la CCI obtient une concession de 60 ans pour l’aménagement et l’exploitation commerciale de l’aérodrome. Entre temps, l’aéroport civil est inauguré en octobre 1961. Le premier vol Air Inter : Paris-Clermont-Ferrand – Nîmes a lieu en 1962. |
Aménagée dans le très vieux Mas de Scieure, l’aérogare de Nîmes arrive à saturation au début des années 70. En 1973, une nouvelle et moderne aérogare voit le jour. Une extension et un réaménagement ont lieu en 1993. Par la suite, la compagnie Air Inter, devenue Air Inter Europe et puis Air France assurera quatre puis cinq fréquences quotidiennes sur Paris. Les militaires, eux, sont arrivés le 24 octobre 1961 avec la base aéronavale (BAN). Sous la responsabilité du ministère de la défense, la marine nationale assure pour l’aviation civile le contrôle aérien, la sécurité au sol et l’entretien des pistes. La BAN Nîmes-Garons assure également des services de sécurité aérienne, de soutien opérationnel, de prévisions météo et de l’entraînement des équipages des avions militaires. Ce sont près de 1400 hommes et femmes qui assuraient la réussite des missions de service de défense et de service public tel que la lutte contre les feux de forêts. |
Source « Les marins du ciel » aux éditions Esprit Média |
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