Une Féria sous le signe de la femme
Elles s’appellent Léa Vicens, Jany La Rouge, Marie Sara, Carole Bailley, Barbara, Audrey Carbo, Alexa, Ornette… La Féria des Vendanges à Nîmes n’est plus seulement l’affaire des hommes. Elle est devenue un événement régional animé et fréquenté par des figures féminines. Elles aussi sont amoureuses de la ville et de son identité forte. Elles s’impliquent de plus en plus dans cet événement prisé des Nîmois.
La Féria des Vendanges à Nîmes n’est plus seulement l’affaire des hommes. Elle est devenue un événement régional animé et fréquenté par des figures féminines.
Rares sont les femmes à avoir triomphé dans les arènes de Nîmes. On se souvient d’une certaine Sanchez, torera, et de Marie Sara ou Patricia Pellen, toreras à cheval. Samedi 14 septembre à 11h30, Léa Vicens, Nîmoise de 28 ans, va prendre son alternative en tant que « rejoneador ». L’émotion de sa famille, de ses amis et de ses nombreux fans sera à son comble au moment de passer sous l’horloge des arènes. « C’est le rêve de toute une vie de pouvoir toréer dans sa ville », nous avait-elle confié il y a deux ans lorsque sa carrière commençait à prendre son envol en Espagne. C’est l’événement majeur de cette Féria des Vendanges, n’en déplaise à nos confrères de Midi Libre plus soucieux de mettre en avant d’autres vedettes. |
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La rouge vif ! |
Côté fête, la plus populaire des femmes est sans nul doute « Jany La Rouge ». Interrogés sur notre page Facebook, les avis de nos fans sont unanimes : la responsable de la bodega « chez Jany » (rue de l’Etoile) est la figure emblématique de la Féria. Aussi minuscule qu’un dé à coudre, le lieu déborde le plus souvent sur la rue d’une étoile « rouge ». Jany est connue pour chanter et danser sur son congélateur. Elle attire à elle toutes les classes sociales de la ville. En mars 2011, elle nous confiait son souvenir de 1987, date à laquelle elle monte pour la première fois sur scène : « J’étais bourrée et surtout je n’ai jamais cru que cela durerait autant car j’étais vraiment ridicule ». 26 ans après, le mythe féminin est toujours aussi présent et attachant. |
Les femmes « artistes » |
Audrey Carbo (ex-responsable du Royal Hôtel) continue de mettre en avant les artistes taurins grâce à sa magnifique galerie de la place d’Assas. Figure incontournable des soirées du Royal, elle a désormais fait le choix de traverser de l’autre côté pour animer un hôtel particulier d’une rare beauté. C’est l’amie des artistes et des amateurs d’art. Son flair et ses conseils sont appréciés. Sa mère, Annie, n’est jamais trop loin pour vous accueillir avec délicatesse. |
Voir une Disc-Jockey relève de la douce utopie en période de Féria. Et pourtant c’est le pari osé de Greg Delon (DJ du label Woh). Il va se produire sur la scène de la Maison Carrée le vendredi soir avec la gentille blonde Ornette (son titre le plus entendu est Crazy). Déjà vue sur la scène de Paloma l’hiver dernier, elle va tenter de capter l’attention d’un espace souvent difficile à animer à cause des pollutions sonores environnantes. |
Les plaisirs du vin |
Autre dj au féminin, celle recrutée par Alexa Bourniquel, responsable de la bodega « le vin au cœur des femmes » située à l’hôtel Imperator. « Je travaille essentiellement avec des femmes », indique la bitteroise qui a un réseau de 500 consommatrices et dégustatrices. « Souvent les femmes achètent le vin pour les hommes mais ne savent pas quels vins choisir », décrit la responsable d’une SARL depuis 4 ans. Sa bodega est le lieu où l’on peut faire la fête (les hommes sont tolérés) et surtout le lieu dans lequel vous apprendrez que les femmes en savent tout autant voir plus sur les vins de notre belle région. |
Les femmes osent donc choisir leur vin, faire la fête, diriger des bodegas et des événements et, même, prendre la place des hommes au milieu des arènes face à de redoutables taureaux. Notre siècle comme nos férias glissent doucement vers le matriarcat. Que vont devenir les hommes dans ce contexte ? Certains sont déjà contraints de rester à la maison pour garder les enfants pendant qu’elles « s’empèguent » dans les bodegas. |
Carole Bailley, « Alguazil » assistante du président lors des corridas |
Les vendanges sont un rendez-vous plus calme de passionnés. Les connaisseurs semblent plus nombreux. Et puis cette édition est particulière car c’est l’alternative d’une copine d’enfance, Léa Vicens. C’est la réussite d’une Nîmoise. Elle le mérite. |
Alexa Bourniquel, bodega le vin au cœur des femmes (hôtel Impérator) |
Les gens sont ravis de ce nouveau concept qui conseille idéalement les femmes au moment de choisir le vin. Avec nous, les femmes ne seront plus mises de côté face à des hommes qui prétendent tout savoir. |
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