C’est la quille !
Huit ans après son ouverture aux côtés du cinéma Kinépolis, les 20 pistes du bowling ont vu passer de nombreux adeptes de ce sport prisé chez les anglophones. Benoit Pignan, le patron, raconte cette aventure qui roule !
Quel plaisir de retrouver un compagnon avec qui l’on a fait les 400 coups lorsque Benoit Pignan, 39 ans aujourd’hui, tenait avec ses parents la brasserie de la Grande Bourse à Nîmes entre 1996 et 2001. Jeune fou et impétueux, il apprenait le métier en famille en s’occupant des soirées de cet établissement proche des arènes, devenu « étranger » aux Nîmois. La terrasse ne désemplissait pas et les DJ se succédaient pour animer des soirées étudiantes inoubliables. Le jeune homme, originaire de Calvisson, dirige désormais une affaire positionnée dans le monde des loisirs, profitant de la belle locomotive que représente le cinéma Kinépolis. |
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Une opportunité à saisir |
« Mon activité fonctionne entre les deux Férias, dans l’hiver froid et pluvieux de la ville (rires) et évidemment une pointe de fréquentation le samedi soir », explique tranquillement ce père de deux enfants qui viennent se jeter dans ses bras au moment de l’interview. A la question, pourquoi avoir choisi d’ouvrir un bowling, Benoit raconte qu’il cherchait une opportunité pour se relancer après la Grande bourse. Le permis de construire du bowling étant déjà déposé, il ne manquait plus que la famille Pignan pour s’installer sur un emplacement « idéal » à proximité d’un cinéma multiplexe venant d’ouvrir. A l’époque, il fait pourtant concurrence au bowling de Caissargues. Ce dernier tombera le rideau de fer en même temps que le cinéma attenant. |
Quel bilan ? |
Huit ans après, le bilan est difficile à percevoir dans les propos de Benoit. Il reste très discret et surtout prudent en prononçant cette phrase « on est encore là ». La crise économique et sociale du pays n’épargne pas cette activité de loisir des familles. « C’est le premier budget que tu serres quand tu es en difficulté », lance le patron de l’espace qui réunit un bowling, une salle de jeux, un bar et un restaurant. Le trentenaire n’est pas de nature à se laisser abattre. Il fourmille d’idées et de projets pour innover et varier les propositions aux clients. « Je vais ouvrir un laser game de 150 m2 à l’automne et j’envisage de revoir la décoration ». La partie restauration peut parfois paraître bruyante au moment de déjeuner « mais le foie de volaille persillé est un des meilleurs de la ville » raconte Olivier, un habitué. |
Le bowling : une culture et un sport |
Les séries et les films américains montrent régulièrement des scènes d’amis en train de jouer au bowling. Il semble que cette culture n’a pas totalement pénétré les habitudes des Français. Malgré cela, le bowling de Nîmes est fréquenté par deux clubs : le club des Costières et celui du club de bowling d’Arles. Une école de bowling est présente tous les mercredis avec « une vingtaine d’enfants » annonce le responsable. Ce sport est accessible dès l’âge de 4 ans. Il devient également le théâtre de compétition acharnée entre sportifs de la discipline. |
Au moment de « fignoler » les derniers préparatifs de sa soirée « retour de plage » du 31 août, Benoit Pignan est heureux d’être à la tête d’un établissement d’une dizaine de salariés (dont certains visages connus de l’époque bénie de la Bourse) dans lequel il est possible de jouer, de boire un verre, de manger, de disputer une partie de poker… « Ce qui me plaît ici, c’est la diversité des activités », enfonce-t-il. Alors si vous n’avez pas encore eu la chance de découvrir le bowling de Nîmes, venez tenter de faire un « strike » avec vos amis. Ici ce qui compte avant tout : c’est la quille ! Jérôme Puech www.space-bowling.fr |
En chiffres : |
20 pistes 10 salariés 2 500 mètres carrés 10 quilles par jeu |
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