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Sa première PARTY

Le DJ Nîmois Pascal Billotet était à quelques heures du rendez-vous de sa vie. Il a fait la première partie de David Guetta dans les arènes. Portrait.

Pascal, 38 ans, écrirait son portrait en disant de lui « je suis quelqu’un de timide, simple et qui s’exprime grâce à la musique ». Aussi, l’ex-employé de la société de sécurité des Arènes en période de concert ne s’imaginait pas mixer en première partie d’une vedette internationale. Certes il plaisantait avec le responsable de la société, un certain Jean-Michel, en lui montrant du regard la scène « regarde peut être qu’un jour ce sera moi… ». Pourtant, l’enfant du collège Romain Rolland fera la première partie du spectacle de David Guetta le vendredi 20 juillet.

 

Un parcours guidé par la musique

 

Quand Pascal parle de son enfance difficile, je vois un futur biographe heureux de conter une histoire classique, celle d’un artiste ayant souffert avant de se faire un nom. La réalité est pourtant là. Pascal a mal vécu le divorce de ses parents, synonyme de galères en tout genre. Il grandit au quartier du Chemin Bas d’Avignon, tiraillé entre le football et la musique. L’image du footballeur avec un casque en permanence vissé sur les oreilles. Un classique du genre. Le bon joueur des Cheminots Nîmois refusera pourtant les appels du pied du Nîmes Olympique, préférant admirer les DJ dans les boîtes de nuit. Le premier d’entre eux fût DJ Philippe alors résidant à la discothèque « Le feeling » à Quissac.

 

L’éveil aux musiques électroniques

 

Pascal fait partie de cette bande qui de temps à autre fait les premières parties de soirées pour chauffer les dance floor. « Ma première grande émotion, c’est l’arrivée de la musique électronique en 1992 avec Laurent Garnier, Daft Punk ou les Chemical Brothers », explique le trentenaire. Il se souvient des longs voyages en voiture à Nice, Avignon ou Montpellier à courir les magasins de disques vinyles. Pascal organise aussi des soirées. Pour référence, il cite l’after de Borélis 1994 dans la région de Montpellier. Il se montre habile dans l’organisation de soirées Rave ou sauvage.

 

Pas de grosse pression pour le futur papa

 

Aujourd’hui, Pascal n’arrive pas encore à vivre financièrement de sa passion. Son studio étroit est lové dans un appartement modeste au dessus du Bar Le Napoléon du boulevard Victor Hugo. Il reste discret sur le cachet qu’il touchera pour sa prestation. « Je fais des compositions et grâce à cela j’ai intégré une dizaine de labels musicaux à travers le monde », précise t-il pour justifier sa place au centre de la plaza nîmoise. La pression ? « J’ai du stress mais moins que d’habitude car je viens d’apprendre que je vais être papa », affirme t-il avec un grand sourire exprimant une volonté de relativiser. Et puis, il compense son stress par un gros boulot. Pascal sait cependant qu’il joue beaucoup sur cet événement. De sa prestation de 45 minutes dépendra le reste de son parcours dans cet univers musical éphémère et improbable.

 

Repéré par le directeur des festivités

 

Après 18 ans de passion, de galère, de soirées, de travail de solitaire devant ses consoles, Pascal va se frotter à la dure réalité de l’exercice avant Digitalism et avant David Guetta. Cette proposition, c’est l’idée de Farid Hadjaz, directeur des festivités de la ville qui l’a repéré un soir alors qu’il jouait des platines au Manoir de Courbessac. Cette fois-ci Pascal ne guidera pas les festivaliers vers leurs places numérotées. Le Nîmois va représenter sa ville et tenter de transmettre les fruits prometteurs d’une passion enfouie au plus profond de son être. Verdict surprise et impitoyable dans quelques heures !

 

Jérôme Puech

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Une à Nîmes 2016 Présentateur : Jérôme Puech.

 

 

 

 

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