La place du shit devient la place chic

"Ne pas opposer la nature et l'activité humaine" est le message de l'architecte Alain Marguerit adressé aux Nîmois venus nombreux découvrir la toute nouvelle Esplanade. "Ce n'est pas une aire pour les Iphones ou les Ipads" a t-il ajouté pour affirmer que les 3 hectares de l'Esplanade faisaient une large place aux éléments naturels. Pour le Maire, Jean-Paul Fournier, "c'est une grande satisfaction d'aboutir sur un projet qui a pris du temps à se réaliser". Il faut en effet indiquer que l'aménagement de l'Esplanade est la deuxième phase du projet Arènes Esplanade Feuchères qui a coûté en tout 36 millions d'euros.

Moins minéral et plus végétal

En comparaison avec le parvis des arènes froid et minéral, l'Esplanade offre elle "24 130 plantations, 1 300 m2 de gazon, 70 arbres plantés et 2 730 pieds de cannes de bambou" selon la plaquette distribuée aux visiteurs par la charmante Marjorie. C'est une invitation à venir faire une pause pour celles et ceux qui travaillent aux alentours. En terme d'équipement, la ville a fait le choix judicieux d'installer un point de l'office de tourisme. Côté restauration, c'est chic avec Jules Traiteur et moins cher avec le petit snack côté droit. Les enfants trouveront deux espaces de jeux dédiés à la différence des récents aménagements de l'avenue Jean-Jaurès.

Les Nîmois unanimes

En discutant avec les présents, tous sont unanimes. La place est une réussite. Seuls les amateurs de vélo ont déployé leur banderole pour demander où était leur place. Ainsi Max, retraité, trouve "l'espace bien dégagé du côté du boulevard de la Libération". Il s'interroge sur l'espace central et les fortes chaleurs à venir. Bref, l'Esplanade a désormais un beau visage. Aux Nîmois de s'approprier ce bel aménagement urbain imaginé en 2000. A la ville de proposer des animations régulières pour faire vivre ce lieu historique du coeur de ville. Les grenouilles de la Fontaine Pradier peuvent désormais sourire comme aimait à le souligner Christian Liger dans son livre "Nîmes sans visa".

Jérôme Puech