La 1ère française dans les arènes de Séville est nîmoise !
Même Marie Sara, la réjoneadora, n’avait pas pu se présenter à cheval lors d’une féria de Séville. Léa Vicens, après ses débuts en octobre 2010 à Valladolid, est apparue en dernière et sixième position sur la piste ocre ensoleillée des arènes de Séville ce dimanche 21 avril vers midi avec cinq hommes de renom : Alvaro Montes (pétition et vuelta), Joao Moura (salut), Manuel Manzanares (silence), Francisco Palha (une oreille) et Luis Valdenebro (une oreille). Elle a fait seulement une vingtaine de kilomètres la veille depuis son village, El Pueblo del Rio, pour se rendre à Séville la ville mythique des toreros à cheval. Sans avoir coupé une oreille, Léa Vicens a montré une partie de son grand talent provoquant soutien franc et applaudissement du public connaisseur. Elle a fait un tour d’honneur après avoir tué un taureau distrait et difficile à combattre.
De nombreux nîmois présents
Pour l’occasion de nombreux nîmois étaient présents dans les gradins gorgés de lumière en ce dimanche matin andalou. Sa famille, ses amis, ses supporters, sa maîtresse d’école de la tour Magne, l’éditrice Marion Mazauric avec qui elle a été « alguazil », son parrain l’ex-éditorialiste de Libération Gérard Dupuy, Eline Bouzanquet conseillère municipale et bien d’autres encore ont apprécié sa tauromachie élégante, de face et mature. « A Séville, il faut couper une oreille pour que les gens se souviennent de toi » déclare Jacques le papa de Léa à la sortie des arènes. C’était sans compter sur un taureau compliqué. « Je ne suis pas mécontente » indique tout sourire la jeune torera. Elle n’a pas pu montrer toute sa gamme de savoir-faire. Cependant elle a reçu beaucoup de commentaires encourageant pour la suite de sa carrière. Le directeur des arènes de Séville l’a rassuré. Angel Peralta, son agent et très célèbre Réjon, continue de la programmer dans les arènes espagnoles. Le programme est particulièrement chargé.
Trois dates en France
Léa Vicens sera aux paséos de plusieurs arènes cet été : Mont de Marsan, Bayonne et les Saintes Maries de la mer le 14 juillet. Sa présence à Dax est également probable. La rumeur selon laquelle la jeune et jolie dresseuse de chevaux pourrait prendre son alternative à la féria de septembre à Nîmes circulait à Séville. « Je ne confirme pas ce rendez-vous, rien n’est encore fait » tient à rectifier Léa, prudente et raisonnée, alors que Midi Libre lui mettait dans sa bouche la confirmation de cette information dans son édition du 20 avril. En tout état de cause, la ville et les nîmois l’attendent avec un immense désir de la voir tutoyer les plus grandes vedettes de cet art à cheval si exigeant et machiste ! La petite collégienne de la place de la révolution devrait tirer les larmes de ceux qui lui ont mis le pied à l’étrier, Hervé Galtier et les frères Peralta.
Jérôme Puech
Envoyé spécial à Séville (Espagne)
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