Comment les estrangers voient notre ville ?
Grâce au concours de l’association « Rencontres internationales » qui donne des cours de français, Une à Nîmes a donné la parole aux étrangers (lire « les estrangers ») qui vivent à Nîmes ou dans sa région. Une belle occasion de saisir les regards sur notre cité qui s’offre de plus en plus belle aux touristes à l’approche de l’été.
Le poids de l’histoire |
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« Je suis très impressionné par les monuments historiques que vous avez en centre-ville » indique l’étudiant Mexicain de 23 ans, Daniel. C’est le premier regard qui se pose sur notre ville. Un regard sur les 2 000 ans d’histoire dont les Arènes, la Maison Carrée et la Tour Magne sont les principaux témoins. Nul doute que ce regard rompt avec les décors en pâte à mâcher des sites touristiques américains. Les Nîmois mesurent-ils cette chance ? |
Le caractère hispanique |
Nîmes plaît particulièrement aux étrangers hispaniques. Ainsi l’on retrouve Monica, la colombienne, ou encore Sébastian, l’argentin aux commandes du Petit Mas, le restaurant de la rue de la Madeleine. « Ca ressemble beaucoup à l’Espagne, il y a beaucoup de vie, de soleil, la mer à quelques kilomètres », indique Alba, infirmière espagnole qui travaille à la polyclinique. « Infirmière est un métier qui paie mieux en Espagne qu’en France mais je ne trouve plus du travail dans mon pays, c’est la crise ! » Nîmes s’envisage comme une solution pour trouver un emploi. Janet, une jolie cubaine de 25 ans, est saisonnière au Royal Hôtel. « Je repars ensuite sur Paris pour poursuivre mes études en Erasmus », précise avec un accent marqué celle qui a servi des Mojitos toute la dernière féria. |
Nîmes, un carrefour et un village |
Nîmes semble convenir car la ville est « près de tout » lance Jorgiane, une brésilienne de 39 ans qui accompagne la vie de son mari légionnaire. « J’ai fait Madrid et Rome en voiture. J’ai pris le TGV pour aller à Paris et même l’avion pour aller à Londres », continue t-elle. La ville lui permet d’être facilement mobile même si elle regrette qu’il n’y ait pas assez de magasins ou de fêtes nocturnes comme à Montpellier. La dimension à échelle humaine est également appréciée de Romy, une Suisse de 58 ans qui a ouvert des chambres d’hôtes à Saint Etienne d’Escattes (Gard). « Les gens sont gais, sympas et respectueux », s’accorde à dire Kei, une Japonaise de 31 ans installée ici suite à une rencontre amoureuse. « C’est une petite ville où il y a tout », tient à préciser cette responsable de l’exportation au Domaine des Tuileries. |
Mais Nîmes fait aussi l’objet de remarques négatives. La comparaison avec Montpellier est souvent faite en sa défaveur lorsqu’il s’agit d’évoquer les sorties, les magasins ou les offres d’emploi. Etonnante remarque de Daniel, le mexicain qui ne comprend pas pourquoi « la ville va dépenser 80 millions d’euros pour 4 lignes de bus ». D’ailleurs, il a posé la question à la Maison des Grands travaux. Réponse « vous les Mexicains vous polluez beaucoup alors vous ne pouvez pas comprendre… ». Bienvenue dans la ville des clichés. Le regard des étrangers sur Nîmes en souligne les nôtres ! |
Jérôme Puech
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