Ceux qui aiment Nîmes prendront le train
Après avoir rêvé de faire l’attaque du petit train à dos de poneys (Cf. Une à Nîmes été 2014), la rédaction s’est intéressée au petit train touristique qui déambule dans les artères principales de la ville d’avril jusqu’au 11 novembre chaque année. « En 2014, ce sont plus de 20 000 touristes qui ont fait le choix de découvrir notre ville ainsi » explique Eric Fontaine, chauffeur du dimanche. Moyennant 7 euros, vous pourrez visiter la ville sur un parcours de 40 minutes partant et arrivant devant l’office de tourisme, situé non loin de la belle Maison Carrée. Vous verrez ou reverrez les jardins et les quais de la Fontaine, l’avenue Jean-Jaurès rénovée, l’hôtel Imperator, le Carré d’Art, les Arènes, l’avenue Feuchères, les églises et les temples, le boulevard Amiral Courbet, la maison d’Alphonse Daudet et le boulevard Gambetta. Un commentaire voix soutenu par une musique classique de type « ascenseur » rendra votre périple agréable.
La présence protestante
Le petit train avance lentement et provoque quelques klaxons. Pas de doutes vous êtes bien à Nîmes au pays des « réboussiés ». L’image de la ville est bien mise en valeur exceptés sans doute la tristesse des commerces vides et abandonnés du boulevard Amiral Courbet et la paupérisation avancée du début du boulevard Gambetta. Vous apprendrez sans doute des choses. C’est aussi l’occasion de rafraîchir vos connaissances sur la cité des Antonins. Première impression, Nîmes est issue d’un conflit religieux majeur entre protestants et catholiques. « ¾ de la population étaient d’origine protestante au 17ème siècle » nous rappelle le message préenregistré. Ainsi le voyageur comprend mieux la présence anormale d’anciens regroupements militaires tels que la caserne de Gambetta ou le fort Vauban. Louis XIV surveillait de près ces nîmois pas comme les autres. Parmi les plus illustres protestants, Rabaut Saint Etienne est évoqué lorsque le train à roues passe devant sa demeure non loin de l’hôtel Imperator. « Il a écrit l’article 11 de la déclaration universelle des droits de l’homme » rappelle la voix.
Les anecdotes amoureuses
Bien sûr Nîmes la romaine se dévoile lorsque le petit train circule sur les abords de la Maison Carrée dont on apprend que l’on peut visiter ses sous-sols* ou encore les arènes dont on apprend qu’elles furent habitées jusqu’en 1809. Après l’influence religieuse et romaine, c’est l’amour qui semble avoir façonné l’histoire de notre belle ville. Deux histoires sentimentales sont contées avec délices : celle du Baron de Feuchères à qui l’on doit ce boulevard de type Haussmanien et celle contrariée de Guillaume Apollinaire qui écrivit les fameux poèmes à Lou en 1914 depuis l’hôtel du midi situé sur la place de la Couronne. Le petit train touristique est donc à prendre pour les amoureux et pour les amoureux de Nîmes. Ceux qui aiment Nîmes prendront le train. Cependant, une interrogation demeure. Le petit train pourra –t-il circuler en 2015 avec les travaux du Trambus autour de l’Ecusson ? Quand deux logiques se concurrencent… En attendant, le petit train est une façon originale de faire découvrir notre ville à sa famille ou à ses amis, petits ou grands.
Jérôme Puech
*Il est possible de visiter le sous-sol de la Maison Carrée à l’occasion des journées du patrimoine ce dimanche 21 septembre
Eric Fontaine à droite
Prendre le petit train
Office de tourisme
6, rue Auguste
Tél. 04 66 58 38 00
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