Céline Gaudin-Rousseau : mon mari, Antoine, qui est chercheur en mathématiques, a eu l’opportunité de partir en tant qu’expatrié 8 mois au sein de l’institut public qui l’emploie, Inria. Cela faisait 4 ans qu’il partait quelques semaines tous les ans là-bas pour initier des collaborations et suivre des projets. Il revenait chaque fois très enthousiaste sur la vitalité du pays, la beauté des paysages, l’optimisme et la convivialité de ce peuple. Notre fils entamait sa dernière année en maternelle, et de mon côté après 4 ans à Paloma, je pouvais quitter le navire quelques mois sans trop de culpabilité : nous avions le sentiment que c’était le bon moment.
C. G-R : absolument pas. Nous avons une chance folle et je la savoure pleinement. Nous apprenons tous les trois l’espagnol (notre fils est à l’école chilienne), nous voyageons dès que nous le pouvons les week-ends ou pour de courtes périodes de quelques jours. Nous avons le sentiment de vivre une « parenthèse enchantée » et le Chili est un cadre vraiment formidable pour cela.
C. G-R : Santiago bien sûr, sans se limiter aux quartiers « riches » : le funiculaire du cerro San Cristobal avec sa vue imprenable sur la ville et sa piscine de la taille d’un lac, le musée d’art pré-colombien que j’ai adoré, le Barrio Italia, quartier des brocanteurs, qui recèle, au détour de ses patios discrets, de nombreuses boutiques branchées et de délicieux restaurants. Valparaiso ensuite, sa baie, son port, ses 42 collines aux maisons multicolores : un lieu mythique qualifié de joyau du pacifique. Je recommande également Pucon et la région des lacs. Pour les amateurs de sports (trekking, escalade, kayak, etc.) au milieu de somptueux paysages volcaniques, c’est une région incontournable. L’île de Pâques, ce confetti mystérieux du bout du monde. L’île de Chiloé, dont les églises en bois sont classées au patrimoine mondial de l’humanité. Et puis bien sûr le légendaire désert d’Atacama, qui à la faveur d’une altitude élevée et d’un ciel très pur, est le lieu sur terre disposant du plus grand nombre de télescopes, ce dont les chiliens sont très fiers. La Patagonie enfin et plus exactement le parc « Torres del Paine », qui constitue de l’avis de tous les voyageurs, la destination la plus dépaysante du Chili : la nature s’y déploie avec force entre les contours bleutés des glaciers, des pics déchiquetés qui s’enfoncent dans la mer, des colonies de manchots, les steppes volcaniques peuplées de gauchos,…
C. G-R : avant de partir, il faut juste accomplir les formalités standard : demandes de visa, vérification des vaccins pour les enfants, mise en ordre de la maison qu’on laisse pour quelques mois… Il faut un peu anticiper ce qu’on mettra dans les valises car le coût de vie pour les expatriés dans les quartiers d’affaire est sensiblement le même qu’en France, donc tout racheter peut coûter cher. En revanche, inutile de s’équiper de matériels de sport ou de camping volumineux : il y a tout sur place ! A Santiago, il existe un centre commercial dédié uniquement au sport avec immense mur d’escalade, vague artificielle qui permet d’apprendre à surfer, mini-marina avec des bateaux, etc. Sur place, nous avons bénéficié pendant quelques jours des services d’un « relocation agent », via Inria, qui nous a beaucoup aidés à trouver un logement, une école formidable pour Elliott dans un quartier accessible en transport, proche du travail d’Antoine, etc. Cela a grandement facilité et accéléré les démarches sur place d’autant qu’elle nous a briefé sur toutes les formalités administratives et les particularités culturelles. Bref, un service qui apporte un vrai confort et un gain de temps substantiel.
C.G-R : les français sont nombreux et bien intégrés. Nombre de chiliens sont très fiers de leurs origines européennes et ils sont donc très accueillants à notre égard. L’alliance française est une école extrêmement cotée car faire ses études en français est synonyme de qualité (il faut dire que le système éducatif chilien public a très mauvaise réputation). Par ailleurs, la France est un pays qui a su accueillir un grand nombre d’opposants réfugiés durant la dictature de Pinochet. Cette politique étrangère humaniste et solidaire porte encore ses fruits aujourd’hui et de nombreux chiliens en gardent une trace vivace, empreinte de gratitude vis à vis de notre pays. J’aimerais que le souvenir de cette fraternité appelle à une autre politique aujourd’hui envers les peuples en proie à la dictature et aux persécutions…
C. G-R : oui, bien sûr. La qualité de l’air me manque (Santiago est très polluée) ! Les gens surtout. Les chiliens sont, comme le note Isabel Allende dans « Mon pays réinventé», l’un des rares peuples d’Amérique du Sud qui ne se met pas à danser spontanément lors des fêtes. Ce sont des gens qui aiment la loi, l’ordre et qui sont plutôt réservés. A l’opposé de l’image picaresque et extravertie que l’on associe à l’Amérique du Sud. Le côté expansif des nîmois me manque donc beaucoup quand je suis d’humeur à faire la fête ! La diversité culturelle me manque également : le pays dispose de très peu de lieux de création référents dans le domaine du spectacle vivant, à l’instar du Théâtre ou de Paloma, et l’offre culturelle à Santiago est très limitée comparativement au nombre d’habitants et à la taille de la ville. Nous avons souhaité à aller à Lollapalooza, le festival de musiques actuelles le plus connu d’Amérique du Sud et la place pour 1 soir et pour 1 personne était à 130 euros ! Y compris pour les enfants ! Quand on sait que le salaire minimum au Chili est d’environ 200 euros… Encore un marqueur du libéralisme forcené dont le pays est l’emblème et de ses profondes inégalités. Nous avons renoncé. Pour cela et pour beaucoup d’autres raisons, le festival This is not a love song, qui fait désormais partie du paysage de Nîmes, me manque : les nîmois peuvent savourer leur chance d’avoir un festival d’une telle qualité, porté par un établissement public, à un tarif aussi bas.
C. G-R : très peu, hormis une tendance à savourer le « pisco » avec autant d’ardeur que le pastis ! Si l’on reste sur les similitudes culinaires : l’amour de la bonne viande grillée autour de grands barbecues entre amis... Plus généralement : un ancrage territorial fort, avec certaines traditions héritées d’Espagne, un lien particulier aux chevaux et aux taureaux qui ont façonné les imaginaires et les territoires. Les chiliens sont toutefois bien plus conciliants et patients que les nîmois : ils ont un flegme à toute épreuve. Ah si, j’oubliais, une autre similitude de comportements : le machisme (même si certains argueront que le Chili, lui, a su élire une femme présidente).
Propos recueillis par Jérôme Puech
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Romain Collet-Gaudin : J’ai d’abord voulu devenir un joueur de football professionnel. J’ai joué au Nîmes Olympique jusqu’en moins de 16 ans. J’évoluais avec Adil Hermach ou Nabil El Zhar. Puis sans doute à cause d’un physique trop fluet, j’ai du arrêter et penser à une autre voie. J’étais élève au lycée Daudet. J’ai enchaîné par une prépa avec Luc Simula comme professeur. J’ai fait une école de gestion à Paris puis j’ai passé un master de journaliste à l’Ecole Supérieure de Journalisme, toujours à Paris. Depuis décembre, je vis à Londres grâce à mon premier contrat en CDI en tant que journaliste. Auparavant, j’ai travaillé pour plusieurs médias en France dont Canal Plus et Eurosport. Je suis passé d’acteur à observateur de football. J’ai commenté déjà près de 300 matches dont 130 à Canal Plus. .
R.C-G : La sensation de réaliser un rêve. Dans mon enfance passée à Nîmes, je rêvais d’être aux côtés des plus grands joueurs de football comme ceux du PSG. C’est le cas aujourd’hui lorsque j’interview Zlatan ou des joueurs des grandes équipes européennes. Je vibre lorsque je suis au bord du terrain pour commenter les matches un peu comme Laurent Paganelli sur Canal Plus. Je suis heureux de me retrouver en conférence de presse avec Laurent Blanc. Je voyage sans cesse pour aller au plus près des clubs, des événements et des joueurs les plus réputés.
R.C-G : Londres est une ville 5 fois plus grande que Paris. Il y a tant de choses à faire, à découvrir. J’apprécie la courtoisie des gens ici. Prêts à te rendre service pour trouver ton chemin. Très polis, les Anglais s’excusent facilement. J’aime aller dans le quartier de Shoreditch, très branché. Il y a un vrai melting pot. Pour ce qui est de Nîmes, c’est la ville de mon enfance. Ma mère vit encore à Nîmes. Je retourne à Nîmes pour les Férias. C’est l’occasion de revoir tous les Nîmois éparpillés en France et dans le monde. Puis je viens à Noël aussi. Nîmes ne me manque pas vraiment car je sais que mon avenir professionnel se joue dans les grandes villes européennes dans de grands médias. Cependant je suis l’actualité du Nîmes Olympique très souvent. J’ai même commenté Dijon-Nîmes samedi dernier.
R. C-G : Il faut aimer bouger. Parler plusieurs langues – il parle Français, Anglais, Allemand et un peu l’italien – et être pugnace. Il faut savoir s’imposer dans un monde où les places sont rares. Il faut faire preuve d’abnégation, avoir un bon relationnel et être extraverti. Puis il faut sans doute être curieux de découvrir d’autres villes, d’autres cultures, d’aller vers l’inconnu.
Propos recueillis par Jérôme Puech
]]>Matyas Mads : j'ai fait le choix de faire la saison au Bunker de Chamonix car je n'avais jamais eu encore de vraie expérience en tant que résident d'une boite de nuit et puis je n'avais jamais fait une saison d'hiver, du coup je me suis dit, ça peut-être une bonne expérience.
MM : j'aime la musique tout d'abord, c'est une passion, donc le fait d'être en résidence dans une boite de nuit ça me permet de partager cette passion avec les autres. J’apprécie le monde de la nuit.
MM : à vrai dire je n’ai pas encore fait beaucoup mais j'ai fait le warm-Up de Dj Pone le 8 Janvier et j'avoue que ce fût une très bonne rencontre. En plus c'est quelqu'un qui m'a donné envie de faire de la musique et de devenir Dj. J'avais aussi rencontré en mars dernier Dj Greem du groupe C2C.
MM : je vois ma saison comme une opportunité de faire plein de nouvelles rencontres notamment dans la musique et puis de faire le plein d'expériences en tant que Dj résident. Après la saison d’hiver, je vais retourner en Espagne m'occuper du bar familial qu'on a à Tarifa puis je reviendrai en Andalousie en tant que Dj tout l'été. Ensuite je vais me lancer dans la production de mes propres musiques. Je pense que c'est l'étape suivante en tant que Dj pour pouvoir essayer d’en vivre et puis parce que j'en ai envie !
MM : alors mon style en soit est plutôt tourné sur la House music (Deep House, Tech House, Garage, Nu Disco) mais je m'inspire de plusieurs Dj et producteurs qui ne sortent pas forcément de ce style de musique. Puis en tant que Dj résident tu dois savoir jouer de tout car ton but premier est de faire danser les gens que t'as en face de toi. Après mes références DJ, j'en ai plein pas forcément que dans la House, pour en citer quelques uns : Derrick may, Daft punk, Richie Hawtin, Carl Cox, Jamie Jones, Solomun, Gesaffelstein, Laurent Garnier, Kolombo, je m'arrête la car la liste est longue.
MM : Nîmes en soit ne me manque pas trop, mais après j'aime bien y revenir 2-3 semaines comme ça voir tout mes ami(e)s et ma famille. Ça fait toujours plaisir.
Propos recueillis par Jérôme Puech
Ecouter le son de Matyas:
https://soundcloud.com/matmads
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Un attrait pour les Etats Unis
Jean Carrière a toujours été fasciné par les Etats- Unis. Fascination qui, selon Emmanuel, s’appuyait sur les héros américains libérateurs de la France en 1944 puis sur ce mouvement culturel autour du jazz et de la littérature de William Faulkner et de Scott Fitzgerald. C’était un « gros bouffeur de cinéma ». Cette passion l’aidait à soulager son lourd quotidien. Avec Sigourney Weaver, il est tombé sous le charme d’une des premières grandes héroïnes du cinéma outre-atlantique. "Papa touchait l'éternité".
La rencontre improbable
Grâce à plusieurs rencontres à New-York puis à Paris lors du tournage de « La jeune fille et la mort » de Roman Polanski, Jean Carrière matérialise son fantasme, son rêve. Emmanuel raconte ses premiers émois : « Ce fut un choc et une déchirure ce voyage. Papa n’était plus sur terre. Il avait touché l’éternité. L’usure du temps n’avait plus de prise. Il fallait voir l’arrivée de l’actrice en grande limousine noire. Elle était enceinte de sa fille, Charlotte ». Sigourney Weaver est en plein tournage de SOS Fantômes 2. Peu de choses ont transpiré sur la réalité de leur relation professionnelle.
« L’indifférence des étoiles », écrit par Jean Carrière et publié en 1994, semble pourtant s’inspirer de cette rencontre inimaginable. La ville a rendu hommage à l’écrivain aux 2 millions de livres vendus (pour le prix Goncourt) et traduit en 14 langues en baptisant une école de la ville, celle des Platanettes. Quant à Sigourney Weaver, sa présence dans «Avatar », un film révolutionnaire par la technologie employée, montre elle aussi la pérennité de son talent.
Jérôme Puech
Nos plus vifs remerciements à Emmanuel Carrière et Serge Velay.
]]>Je suis entrepreneur sur Shangaï et j’ai plusieurs sociétés. Une en export ou nous vendons toutes catégories de produits via les sites Internet, Tv achats, grande distribution. Nous avons une gamme très large qui répond aux besoins des clients. J'ai notamment plusieurs sociétés nîmoises comme clients nous exportons dans plus de 40 pays. Nous avons aussi une usine spécialisée en outillage avec une gamme complète au lithium et une dernière activité dans l'import de vins et les produits frais. La cible ce sont les chinois et les expatriés en ne sélectionnant que des produits de qualité. Nous avons comme ambition de leur apprendre autre chose que l'appellation de Bordeaux. Nous sommes à ce jour plus de 300 collaborateurs sur l'ensemble des sociétés.
« Le temps ne s’arrête jamais »
J'ai choisi Shanghai car tout se passe en Chine dans mon activité et après 10 ans on est toujours aussi ravi d'y être. Notre vie est ici et nous ne le regrettons pas. Nous avons la chance de pouvoir partir quand on en ressent le besoin de se ressourcer ailleurs. La vie ici est très intense, le temps ne s'arrête jamais.
Shanghai est une ville de plus de 20 millions d'habitants, un mixte entre New York et Hong Kong en perpétuelle construction et mouvement. C’est une vraie vitrine de la Chine sur le reste du monde. Vraiment une ville à visiter, on en prend plein les yeux entre le mix du moderne et de l'ancien.
Les français sont nombreux ici, plus de 15000 entre expatriés de multinationales et de plus en plus d'étudiants pour apprendre le chinois. Les français sont bien vus et on est apprécies pour notre culture, notre style de vie.
Entre Shanghai et Nîmes, aucune similitude tellement que c'est différent. Quand je passe par Nîmes j'ai l'impression que le monde s'est arrêté, les gens sont paisibles, ils profitent des terrasses de café, ici c'est le vroum vroum permanent. On revient après 6 mois et la ville change on voit apparaître de nouveaux gratte-ciel.
Je rentre 2 fois par an sur Nîmes mais chaque fois de court passage pour voir la famille, les amis et suivre Nîmes olympique (NDLR : son père était sponsor de Nîmes en ligue 1). Les ferias me manquent beaucoup, du coup en septembre j'organise une soirée avec thématique la feria, on y trouvera tous les ingrédients nécessaires sauf les toros et corridas.
Mes parents sont à la retraite, c'est un peu grâce à eux que je suis en Chine. Ils m'y ont amenés la 1ere fois à l'âge de 15 ans et m'ont appris la culture du produit.
« Pour travailler ici il faut vraiment en vouloir »
Le conseil que je donnerai à un touriste français est avant tout de visiter toute la Chine et pas seulement Shanghai sinon ils n'auront rien vu de la Chine. Pour une personne qui veut travailler ici, c'est une super expérience et une ligne sur un CV formidable mais attention il faut vraiment travailler et être efficace, il n'y a pas de côté facile ici et on est tous à la culture du résultat. Pour un futur entrepreneur, ça devient de plus en plus difficile, la concurrence est énorme. Attention la vie est très chère ici pour un expatrié, les écoles sont payantes et si on veut manger comme à la maison c'est très cher. La grosse différence il y a 10 ans on ressentait un besoin de faire venir les étrangers, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Les chinois apprennent très vite et ont acquis toute notre expertise.
Une anecdote, quand un chinois vous dit "Mei wenti" pas de souci c'est la ou les problèmes démarrent. Ils entendent ce que l'on dit mais le résultat n'est pas forcément celui que l'on espère souvent très différent.
Propos recueillis par Jérôme Puech
]]>Jean-Louis Poujol est sans cesse en activité. Bien sûr, il célèbre les naissances, les baptêmes, les mariages, les décès des protestants nîmois. « Je rejoins l’autre là où il est ». Mais pas seulement. Il le fait pour les Nîmois non protestants, pour les non croyants, pour les gens qu’il croise sur sa route en toute simplicité. Ses activités d’humaniste se promènent dans les couloirs des hôpitaux auprès des grands malades et dans les cellules de la prison. « Même s’ils nous emmerdent, ils n’en restent pas moins des hommes et des femmes qui ont besoin de parler », me dit-il dans toute sa bonté.
Deux projets majeurs ont permis au pasteur de faire de lui un personnage respecté et apprécié des Nîmois : la maison des parents située non loin de l’hôpital Carremeau et du centre Martin Luther King et le Noël aux Costières (dans une salle du stade). L’aventure démarre sous la bulle des arènes de Nîmes en 1996. « Le Don Camillo » s’adresse au maire communiste de l’époque, Alain Clary. Jean-Louis Poujol va déployer une énergie folle pour accueillir ses convives. Chaque année, ils se retrouvent toujours plus nombreux à la salle du stade des Costières dans une ambiance de grande fraternité. Désormais c'est Frédéric Soriano, président de l'association Pastorale nîmoise* qui a pris le relais du Pasteur Poujol.
Il le reconnaît facilement « je suis un peu en marge, atypique ». Son discours religieux n’est pas dogmatique. C’est peut-être pour cela que le pasteur est si apprécié des Nîmois. Mais Jean-Louis Poujol se heurte parfois à des peurs et des incompréhensions. « J’ai récupérer 8 caravanes pour les ROM et je sens que cela ne fait pas plaisir à tout le monde ». Sa prise de position publique pour Françoise Dumas, la députée, lui vaut régulièrement des pressions et des remarques appuyées. « Elle m’a aidé comme jamais pour financer la maison des parents, il est normal que j’en témoigne ». Sur la montée de l’individualisme, du Front National, du rejet de l’autre, du racisme, il répond d’une grande sagesse « la peur de l’autre n’est jamais un bon patron ». Nîmes n’est plus la ville où les catholiques et les protestants s’affronter dans une violence inouïe. La communauté protestante ne fait plus les élections ou la vie économique mais elle y participe grandement avec sa discrétion légendaire. Elle participe de son identité comme les autres communautés, qu’elles soient vieillissantes ou émergeantes. Ce qui importe pour le pasteur, c’est que « les Nîmois soient toujours aussi généreux et qu’ils aient du cœur ».
*www.noelauxcostieres.com