Mon invité et moi choisissons les raviolis farcis d’aubergines, tomates cerise confites et ricotta de bufflone à 16 euros. L’Italie fait danser mes papilles. On se régale. J’ai opté pour une San Pé. On peut aussi manger des pizzas, des pâtes maison, des gnocchis au pesto ou du risotto à l’encre de seiche et Saint Jacques. Poissons : morue, seiche ou thon. Viandes : Veau à la milanaise, Osso buco ou filet de bœuf et sa crème de parmesan. En dessert, nous aurions pu rester sur des raviolis frits à la crème de Ricotta et chantilly maison. Les mets sont préparés par un certain Giovanni Viola, l’associé du Pape. Amen ! Le rapport qualité-prix est très correct pour déjeuner rapidement. Votre palais vous en sera gré. La présence de membres imminents du Palais (de justice), avec en tête madame le Procureur, en atteste. Si ! Je jure de dire la vérité, rien que la vérité.
Peu assurée, la serveuse est un peu stressée comparé au calme religieux de François. Mais elle sourit lorsque nous tentons de détendre l’atmosphère occupée par une quarantaine de sièges, dont deux fauteuils magnifiques. L’un en rouge papal et l’autre en noir église cévenole perdue dans l’hiver du Causse. La décoration est feutrée et très cosy. L’âme des lieux ne semble pas encore s’être installée. Jadis, le restaurant, alors appelé « El Campo », communiquait avec les «3 maures », aujourd’hui fermé. François se confesse et déclare : « Monsieur Brunetti devrait pas tarder à s’installer avec pour objectif ouverture à al féria ». Le roi des petits pâtés nîmois va bientôt raviver la flamme d’un établissement tristement clos depuis des mois. Sa boucherie est actuellement installée près de Villa Roma (un ensemble immobilier), non loin des jardins de la Fontaine. En attendant, je règle la note, satisfait. C’est la troisième fois que je teste les lieux et la cuisine. Mon Dieu que c’est bon !
Jérôme Puech
PS : j’ai payé mon addition
Villa Roma Restaurant italien – Pizzéria 8, rue Boulevard des arènes 30 000 Nîmes Tél. 04 66 36 14 88
]]>La serveuse, met les pieds dans le plat d'entrée de jeu. Elle fait remarquer à mon invitée qu'elle n'est pas la première à venir à mon bras dans ce lieu. J'enrage d'autant de délicatesse tout en fomentant ma vengeance. Un jeu s'installe. Elle prend commande. On boit du vin aux verres. Le choix est imposé. Un seul choix de rouge. Je mange seul comme Jean-Jacques Goldman marche seul. Un plat de pâtes à l'ail sous l'oeil de la fille aux particules. Le vin est bon. Les pâtes al dente. Le charme du lieu et les répliques semblent opérer. J'ai pris le risque de sentir l'ail.
Pour remettre à sa place l'espiègle petite abeille du 9, je relance la machine à taquiner. Je souligne une prétendue relation épistolaire avec un chanteur à la beauté reconnue. Les célébrités se bousculent ici, en particulier à l’issue des concerts d’été dans l’amphithéâtre. Je commande deux nouveaux verres de vin et une bouteille de lait. Oui je viens de réaliser que je n'ai plus de lait pour mon petit déjeuner du lendemain. Je vois déjà le lapin de Nesquik me faire la gueule. J'observe que l'eau promise n'est pas sur la table, que les serviettes ne sont pas en tissu et que je dois réclamer du pain. Elle me prend pour un fou alors j'essaie de la rendre folle. J'insiste pour la bouteille de lait car elle ne me prend pas au sérieux. Elle me lance le défi de le demander à Jean Paul. Je m'exécute avec malice sous le regard bleu éberlué de mon hôte. Lui aussi croit à une blague.
Le moment est exquis. Notre conversation s'enflamme. Nos peaux douces, MIXA Bébé, ne cessent de s'effleurer. On se chuchote des mots doux au creux de l'oreille. C'est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. La jeune fille sait jouer du piano mais elle refuse catégoriquement de s'y mettre. Nous sommes installés à deux mètres 17 de l’objet. Alors j'appuie sur une touche grave. La note résonne dans le plafond lézardé traces blanches informes. Un air frais envahit le 9. Plus de regards attentifs vers nous. Plus de musique de fond. L’abeille s'agite autour de nous et nous enlève cette 3ème superbe chaise (elles sont neuves paraît-il) sans rien nous demander. Bref, tous les signes nous invitent à filer prestement.
L'addition est correcte pour 4 verres de vin imposés et un plat de pâtes pimentées: 31 euros. Je me résous au refus de ne pas avoir ma bouteille de lait. Je suis sport, je laisse un petit pourboire. Mon invitée est aussi heureuse d'avoir découvert le lieu que de partir vers d'autres cieux. J'ai réussi à la surprendre, encore. Je lui glisse que "le Neuf fait partie des 7 lieux merveilleux de Nîmes" malgré ses imperfections. Le 9 est à l'image de la vie: merveilleuse et si improbable comme le nom de la marque de sac d'une nîmo-suisse. Sa créatrice aime venir dans ce lieu EN-vouté.
9, rue de l’étoile
30 000 Nîmes
04 66 21 80 77
Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 20h à 22h30
]]>Première explication : la personnalité attachante et bourrue de Dominique, le patron des lieux. Cet ancien forain a le don pour créer de la convivialité avec ses clients. Il connaît bien les vins. Il cherchera toujours à s’adapter à vos goûts et à ce que vous allez manger. Son allure d’armoire normande tempère les esprits rebelles. Ambiance Nations Unies pour la paix. S’il commence à vous taquiner en souriant, c’est qu’il vous adore. Bref il me taquine régulièrement me traitant de divers sobriquets. Il ne doit pas plaire à tout le monde. Il faut le prendre au 3ème degré. Concentrez-vous sur les degrés de votre vin.
Deuxième explication : les vins, justement, sont bons, la nourriture est appréciable et le rapport qualité prix est bon. Hier, j’ai pris un Morties, Pic Saint Loup en rouge. J’ai mangé des frites « maison », des brochettes de poulet et chorizo et le tartare de saumon et Saint Jacques. En dessert, il faut goûter le tiramisu au Nutella et spéculos. A ne pas confondre avec le speculum du gynécologue de votre femme. Mes papilles curieuses ont découvert les fameux Samoussa à la framboise. Un orgasme buccal.
Troisième explication : le monde attire le monde. « El Callejon » est souvent plein le mardi soir (et oui c’est possible à Nîmes), le jeudi (j’y suis au bout du comptoir à scruter la salle façon IAM) et je ne vous parle pas du vendredi et du samedi soir (plutôt ambiance couples pas encore au bord de la crise de nerfs). Nîmes, ville espagnole, regorge de bars à vins et à tapas. « El Callejon » tire bien son épingle du jeu dans la jungle du bien et du pire. A dire vrai, il semble que la clientèle fin gourmet et attachée à l’âme nîmoise s’est glissée au fil des années du Royal Hôtel au Callejon. La comparaison qualité-prix, qualité du service et convivialité joue en la faveur du dernier. Dominique, aidé de Marie, cultive cet esprit « Réboussiers » sympathique et à forte personnalité. Il manque peut être ce grain de folie qui permettrait en fin de soirée de danser et de mieux entrer en conversation avec les autres clients. Pensez à réserver car il y a peu de places assises (30 couverts). Mais débout c’est bien aussi !
Jérôme Puech
El Callejon
3, rue Corneille à Nîmes 09 52 06 21 35
* El Callejon: c'est le couloir entre les planches rouges et le mur dans une arène. Un lieu sacré réservé aux équipes de matador, agents, médecins, photographes, peintres, journalistes et invités VIP. Avoir vu une corrida depuis le Callejon est un privilège rare.
]]>
Au Tinorosy, on ne faillit pas à la tradition. Une cuisine sincère, franche et généreuse. Au bar, avant de s'attabler, on se retrouve autour d'un verre de vino verde, ce vin blanc « frisante » de la région du Minho, dans le nord-ouest du pays, terroir décrit par Amorin Girão comme « un amphithéâtre ouvert sur la mer s'élevant progressivement vers l'intérieur : un vin blanc simple, frais, légèrement pétillant et aux arômes de pomme et de poire. La salle est d'une propreté « ibérique ». Elle est bruyante, mais c'est un bruit de partage, un bruit d'humanité où la langue portugaise prédomine, naturellement.
OUVERT MIDI ET SOIR DE 9H30 A 23H00 SANS INTERRUPTION DU MARDI AU DIMANCHE SOIR, le Tinorosy propose à déjeuner un menu du jour, renouvelé quotidiennement : pour 13 euros : salade, (avec oignons, tomates cerises, olives) plat, dessert, vin et café. Que des produits frais, pas de surgelés, préparés par une cuisinière également portugaise et de métier. Tout ce que j'aime.
Ce mercredi 13, au déjeuner, 2 plats du jour au choix : Bacalhau à bras ou, le plat que j'ai choisis : Messa à Lavrador. Plat de saison du premier jour de l'hiver : un plat en terre, un bouillon de pâtes, de chou, de haricots rouge, de chorizo et de carrés de viande de veau, salade et un dessert maison que j'ai vu passer sur un grand plat : un « pudin francès » simple flan aux œufs rehaussé de caramel, tremblotant à la manière d'un Parkinson culinaire. Humm. Et puis, sur commande, car la cuisine à la minute ne s’improvise pas, ce qui nécessite d'anticiper, des plats traditionnels digne du meilleur restaurant Portugais de Paris, Saudade, que j'ai arpenté tant de fois avec mon ami Manuel Da Siva, aux prix doux :
Leitao entier (cochon de lait grillé) : 25 euros par personne
Polvo cozido (poulpes en sauce) : 18 euros
Tripas a moda de Porto (Tripes avec haricots blancs et chorizo) : 18 euros
Cozido a portuguesa (viande de bœuf, pied et oreille de porc, chorizo et saucisses portugaises) : 18 euros
Porco assado no forno (Rôti de porc avec pommes de terres au four ) : 15 euros
Cabrito assado no forno (chevreau au four avec pommes de terre) : 15 euros
Tripes à la mode de Porto : 18 euros
Bacalhau a bras (Morue effilée avec pommes frites et œufs) : 15 euros
Bacalhau à gomeès sà (Morue effilée avecpommes de terre coupées en dés avec pommes de terres, gruyère et passés au four) : 15 euros
Feijoada (disponible tous les samedis midi) : (viande de bœuf , pieds et oreilles de porc, chorizo, sauce épicée) : 14 euros
Les vins portugais sont facturés entre 15 et 25 euros la bouteille et les desserts traditionnels, à des prix d'amis. Hors menus : Le Pastel de Nata, délicieux gâteaux à la crème dont le secret est jalousement gardé par les confiseries lisboète , le Nate de Ceu et le « Pudin frances, tous à base de biscuit, crème fraîche, jaunes d’œufs, qu'il convient de venir découvrir. J'ai aimé la cuisine de Tinorosy, traditionnelle, généreuse, celle qui porte un peu de ses œillets, ceux du 25 Avril 1974, où le splendide peuple Portugais a fait sa révolution, avec des fleurs...
En écoutant Mariza, le Fado nous amène tranquillement à Lisbonne...
Phlippe Roatta
Belle adresse, chaleureuse, Place Jean Robert.
Du mardi au dimanche soir : O4 34 0429 26 - [email protected] -
]]>Marie et Sarah pour le bel accueil et le service
Gregory, un ami, m'a fait découvrir l'endroit lors d'un déjeuner de travail. A l'issue de ma deuxième visite, j'ai décidé de vous faire partager mon expérience positive.
Le restaurant se situe au tout début de la rue de la République, au numéro 3. Cette artère nîmoise, longtemps moribonde, est promise à un bel avenir avec en face du restaurant le futur musée de la romanité. Rappelons le triste fait divers du jour l'an: un jeune mort d'un coup de couteau sur le pas de la porte d'un Kebbab. Mais ici point d'histoire sordide, nous sommes avec le République sur le haut du pavé, non loin du fameux Skab, restaurant gastronomique et du Montcalm, lieu fréquenté par les aficionados et les handballeuses du Hand Ball Cercle de Nîmes.
L'accueil est très chaleureux grâce à Sarah et à Marie. Très prévenante, Marie présente chaque plat de sorte à vous faire saliver d'avance. Elle reviendra plusieurs fois s'enquérir de votre sensation. Elle vous dira qu'ici on fabrique l'eau filtrée, gazeuse ou non. C'est gratuit. En plus de l'accueil, vous verrez que cette brasserie, décorée façon vieille brasserie parisienne, est fréquentée par de nombreux nîmois connus. J'ai croisé Jacques Olivier Liby et sa femme, acteurs des avocats du diable ou encore Barbara Dodet, ambassadrice des Costières de Nîmes. "C'est une vraie brasserie lyonnaise avec une belle carte de vins. En plus le verre de vin, bien vendu, est proposé à 2 euros seulement" me dit-elle. Si la salle peut paraître bruyante, la proximité avec les autres clients vous invite naturellement à converser et à nouer quelques discussions. Sinon Charles Aznavour berçait notre déjeuner en fond sonore.
J'opte pour l'onglet de bœuf de cuisson bleue parfaite et ses merveilleux légumes maison (11 euros 50). Je choisis un verre de vin rouge, un pic Saint Loup. Idéal. Mon compagnon opte pour le faux-filet d'Aubrac maturé sur os, 24 jours avec sa sauce aux champignons (16 euros 50). Il boit un verre de vin rouge issu de la propriété Mas Granier. Les plats arrivent à vitesse grand V avec toujours la même délicatesse. Vous pouvez déguster d'excellents cornichons posés sur la table dans un bocal ouvert. Les desserts nous font envie. Hésitation coupable. Finalement, un thé et un café allongé. J'aurais aimé passé l'après-midi à bavasser avec mon hôte. Prolonger l'instant avec Sarah au comptoir pour parler de Nîmes, cette ville où tout le monde semble se connaître et apprécier ce genre de petite adresse. Soyez Républicain jusqu'au plus profond de votre estomac !
Jérôme Puech
Le République Café-Bistrot 3, rue de la République Nîmes Pensez à réserver au 04 66 64 26 17 [email protected]
]]>Ce jeudi soir, c'est ma sortie habituelle "after work" de la semaine. Il fait froid dans les rues de l'Ecusson: 8° degrés. Le crocodile de la place du marché a le nez qui coule. Ambiance western. Il ne manque plus que les nuages de foins qui courent. Peu de monde dans les rues, dans les restaurants et dans les bars. Les nîmois semblent avoir pris leur respiration avant le marathon des repas gargantuesques de fin d'année. Sur les conseils répétés de mes "coupines", je décide avec mon complice du Jedi de tester le petit bar à vins et à tapas niché dans un recoin de la place du marché (3, place du marché), Gard Ô vin.
J'avoue: j'ai mis du temps à me décider car l'ouverture d'un bar à vins et à tapas est un concept déjà vu dans notre ville aux accents espagnols. Il y a un nombre impressionnant de lieu sur le même créneau: El Callejon, El trio, le Royal Hôtel, Entre 2 tapas, le Pian, le C-suite, le Tio PP, la Tchatche ou encore le Petit Mas, la Casablanca ou le Carré Jazz. Cependant la curiosité étant la première des qualités chez un reporter culinaire, je franchis le pas avec mon complice du jeudi motivé par les commentaires positifs de Tripadvisor.
J'ai aimé: l'accueil chaleureux et le sourire permanent des tenancières. L'une des responsable avait un léger accent italien très appréciable. Le calme du lieu. Le vin est bon. La sélection propose une liste intéressante de vins issus de l'agriculture biologique et des vins des Costières de Nîmes. J'ai d'ailleurs choisi un AOP du domaine Galus "G" 2013 et un Clos des Boutes "Le pluriel". Le verre était à 4 euros. J'ai préféré le Galus, plus charpenté et profond au Clos des Boutes trop fruité à mon goût. Dans la carte à tapas, j'ai choisi un très bon foie gras fondant. Il était accompagné d'une salade et de deux tranches de pain d'épices. L'addition était raisonnable: 28 euros à deux.
Je n'ai pas aimé: la carte des vins en papier orné d'une belle tâche de vin façon front de Gorbatchev. L'ambiance était bien trop calme à mon goût. Nous étions seulement 7 dans le bar. Le livre sur les bières sur l'étagère. Les cartons de vin placés là par manque de place. Une playlist musicale très "girly". Et enfin la carte des tapas est un peu courte avec un choix limité.
Gagnés par l'ennui, nous quittons l'établissement direction El Callejon situé près de Carré d'Art. J'aurais aime voir le Gard Ô vin rempli ainsi. Le Gard Ô vin est donc à tester à plusieurs, de préférence avec des filles. Elles devraient apprécier.
Jérôme Puech
Les dessous du Testing
Les deux responsables ne savaient pas que je testais leur établissement. L'addition a été réglée personnellement soit 28 euros (Un tapas foie gras pour 12 euros et 4 verres de vin de 4 euros chacun).
]]>
Il y a des lieux, comme çà, où l'on se sent instinctivement bien. Face à Nimeno et aux Arènes, emplacement culte pour tout Nîmois qui se respecte, le Wine Bar, temple intemporel de la qualité « France », fait indiscutablement, à mes yeux, partie de ceux – là.
Au-delà du bar, la salle a la géographie sinueuse et au design sobre et soigné, croisement de toiles contemporaines, souvent taurines et de citations bacchiques, entre bistrot et brasserie, nous invitant à un délicat laisser-aller dans le va et vient d'un service attentionné et très professionnel, où l'on s'attend à tout moment à voir surgir Montant... Garçon ?
Un homme et une équipe chevronnée constituent les piliers de la réussite du lieux qui affiche, c'est tellement rare, quasiment complet midi et soir... Le Maestro, depuis plus de trente ans, c'est Michel Hermet, l'inamovible aubergiste-vigneron, Président de la Sommelerie Française, qui acueille, en hôte attentif et chaleureux pour son plaisir quotidiennement renouvelé, ses clients salués de tables en tables. Et depuis 23 Ans, Stéphane veille, en salle, au bon déroulement des opérations. En cuisine, le Chef, c'est Jean-Michel Nigon qui, après vingt et un ans de piano à l'Impérator, propose ici une vraie cuisine de Brasserie, en travaillant le produit dans le respect des meilleurs producteurs lcaux et régionaux qui se sont donné du mal pour fournir de l'authentique : brandade de morue, pied de cochon « noir de bigorre » grillé, râble de lapereau clouté au pélardon des cévennes, joues de bœuf braisé aux châtaines de lozère, tête de veau gribiche ou andouillette de troyes AAAAA sauce moutarde, baba au rhum maison et crème brulée à la réglise d'Uzès, entre autres plats de bistrot estampillés « qualité France ».
Le plat du jour est à 10 euros, la formule déjeuner (entrée, plat, un verre de vin) à 14 euros et le menu à l'ardoise est à 25e. Noblesse oblige, une très solide carte des vins, dont celui en pichet ou au verre de Michel Hermet, exfiltré de sa cave de Collorgues en Uzerche, dont le blanc « les capelans 2011 » (Chardonnay / Viognier), et le rouge « Le Roc 2009 » (merlot / vin de pays d'oc) sont tout à fait honorables.
La permanence et le sérieux de cette belle maison, où l'on ne triche pas, et la qualité Française de ce qui s'y produit constituent indéniablement un plus pour cette ville que nous aimons, en paraphrasant Pierre Dac, qui évoquait la mort : « Je préfère le vin d'ici à l'eau delà. Moi aussi. Je l'affirme et je signe.
Philippe Roatta
Wine Bar ; 3, Place des Arènes – [email protected] - 04 66 76 19 59 – Ouvert tous les jours sauf le Dimanche
]]>
Il fallait assurément de l'audace et de l'obstination pour investir et s'installer au fin fond de la Zac de Grezan, entre voies ferrée et autoroute, dans un domaine de huit hectares ayant appartenu 300 ans à la même famille. Marié à une Nîmoise et Directeur financier d'un grand groupe industriel, Jerôme Gaudry, à l'âge du démon de midi, a choisi Nîmes, chaude et aimante, au stress professionnel et au gris parisien... Et la magie intervint : depuis quelques mois, au 903, Chemin du Mas de Sorbier, au bout d'une allée de platanes datant de Napoléon, parfaitement orchestrée comme celle du jardin des Plantes à Paris : Le Domaine Merlet.
« Il suffit de passer le pont, c'est tout de suite l'aventure ! », merci Georges Brassens. Passée l'allée de platanes, l'aventure nous plonge hors du temps et de l'espace. Tout respire l'ordonnancement , le bon goût non ostentatoire, la pierre blanche réhabilitée, l'esthétique sans excès, le calme d'un parc arboré d'un hectare aux essences rares et méditerranéennes. La brochure, sobre et juste du Mas Merlet indique : « Lieu de réception unique et prestigieux, le Mas Merlet, superbe batisse du XVIIIème siècle vous permet d'organiser toutes les réceptions possibles et imaginables. Dans ce lieu magique, mariages, séminaires, soirées de gala, expositions et garden-parties prennent une autre dimension. La décoration moderne au style épuré alliée au charme de la vieille pierre confère au lieu un aspect intemporel... Toutefois l'équipement mis au service des clients se veut résolument moderne. Tous les espaces sont chauffés ou climatisés, équipés en système audio, matériel de projection, internet et les services associés : agent de sécurité, voiturier, régisseur. Que vos évènements se déroulent sur un ou plusieurs jours, le Mas Merlet peut prendre en charge la restauration, tous les aspects techniques, le service d'ordre et l'organisation... »
Mais, en paraphrasant Simone de Beauvoir, pour qui : « la beauté, le luxe, le bonheur sont des choses qui se mangent », il y a naturellement au Mas Merlet un lieu de gastronomie, qui se hissera assurément très rapidement, parmi ceux qui comptent à Nîmes : le M, avec un chef au piano, et un chef pâtissier. L'atmosphère est semblable au Domaine : calme, charme de la pierre voutée ; esthétique parfaitement maitrisé, décoration contemporaine sans tapage.... Et les produits sont frais, rigoureusement sélectionnés, comme il se doit, à la hauteur du lieu. Trois formules à la carte, aux prix maîtrisés : Entrée au choix + Plat au choix + café : 28 euros // Plat au choix + dessert au choix + café : 25 euros // Entrée au choix + Plat au choix + dessert au choix + café...La totale quoi … , à 34 euros...
Les Entrées :
Foie gras poêlé et figue noire rôtie sur tuile de pain de campagne : 14 euros
Cromesquis de brandade, tuile de pain de campagne et vinaigrette à l’olive noire : 12 euros
Tartare de bœuf de Bavière, jus de condiments et jaune d’œuf semi-cuit : 14 euros
Tartare de thon aux saveurs d’Asie : 12 euros
Fleurs de courgette en tempuras et cervelle de canut : 10 euros
Les Plats :
Boeuf de Bavière, Croquette de pomme de terre et salade de fenouil à la moutarde ancienne : 22 euros
Cochon Ibérique « Puro Bellota » en escalope milanaise, huile d’olive à la truffe et écrasé de pommes de terre : 18 euros
Agneau ibérique, crème aux herbes de garrigue et écrasé de pommes de terre à l’olive noire : 22 euros
Turbot, Pata Negra, Polenta à l’olive noire, coulis de framboises et poivrons rouges : 20 euros
Daurade Royale en filet, sauce vierge et agrume, et écrasé de pommes de terre : 20 euros
Les Desserts :
Sélection de fromages affinés par Vincent Vergne : 7 euros
Coulant au chocolat noir premier cru de plantation d’origine Madagascar, sorbet maison plein fruit à l’Abricot : 8 euros
Framboises, Sablé maison et crème légère vanillée : 8 euros
Baba Lemon Curd, façon tarte au citron : 8 euros
Assortiment de Glaces et Sorbets maison, parfums du jour : 6 euros
La carte des vins, avec une large sélection « du coin », offre des prix parfaitement cléments, eu égard au niveau de l'établissement : 19euros la bouteille pour le Mas d'Espanet 2013 en blanc à 39 euros pour le Roc d'Anglade rouge, vin de pays du Gard 2011...
Voilà, sans nul doute, certe dans le haut de gamme, une nouvelle superbe table, dans un lieu innopiné à priori hostile, de haute qualité environnementale, offerte aux Nîmois. Joli challenge à relever... Stationnement infini... Sous les étoiles... Antoine de Saint-Exupéry : « La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y à plus rien à retirer. »
Au Mas Merlet, avec certitude, il n'y a rien à retirer.....
Philippe Roatta
Restaurant le M : tous les midis du lundi au vendredi et le vendredi soir sur réservation (04 66 06 07 63 – 06 50 63 62 30 – [email protected] -
Mas Merlet – 903 chemin du Mas de Sorbier – 30000 Nîmes
]]>