Découvertes http://uneanimes.fr daily 1 2012-04-15T03:03:06Z J'ai testé pour vous le VILLA ROMA http://uneanimes.fr/decouvertes/jai-teste-pour-vous-le-villa-roma En lieu et place de l’ancien «El Campo », le restaurant Villa Roma propose une cuisine italienne appréciable dans un cadre cosy avec vue sur les arènes. Une à Nîmes a testé pour vous cette adresse peu connue. Les Nîmois sont des personnes réservées et pudiques. Alors lorsqu’il s’agit de partir à la découverte d’un nouvel établissement, le Nîmois aime retrouver des repères rassurants. Celui du restaurant Villa Roma, situé 8 boulevard des arènes, est François Ericher, l’ex-patron du bar le 421 de la rue Fresque. Voix douce, gentillesse naturelle, compassion dans le regard. C’est François quoi ! Le pape du CHR (Café Hôtel Restaurant). Demandez-lui s’il s’est déguisé un jour ou une nuit en pape. Tiens, je le revois en train de bénir ses fidèles étourdis par le vin de messe. Non sans blague. Ce mercredi midi, en discutant avec lui je revois un autre repère : le black sympa de Starcky et Hutch. Le Huggy les bons tuyaux pour les bons plats.

 

Viva les raviolis

Mon invité et moi choisissons les raviolis farcis d’aubergines, tomates cerise confites et ricotta de bufflone à 16 euros. L’Italie fait danser mes papilles. On se régale. J’ai opté pour une San Pé. On peut aussi manger des pizzas, des pâtes maison, des gnocchis au pesto ou du risotto à l’encre de seiche et Saint Jacques. Poissons : morue, seiche ou thon. Viandes : Veau à la milanaise, Osso buco ou filet de bœuf et sa crème de parmesan. En dessert, nous aurions pu rester sur des raviolis frits à la crème de Ricotta et chantilly maison. Les mets sont préparés par un certain Giovanni Viola, l’associé du Pape. Amen ! Le rapport qualité-prix est très correct pour déjeuner rapidement. Votre palais vous en sera gré. La présence de membres imminents du Palais (de justice), avec en tête madame le Procureur, en atteste. Si ! Je jure de dire la vérité, rien que la vérité.

 

François se confesse

Peu assurée, la serveuse est un peu stressée comparé au calme religieux de François. Mais elle sourit lorsque nous tentons de détendre l’atmosphère occupée par une quarantaine de sièges, dont deux fauteuils magnifiques. L’un en rouge papal et l’autre en noir église cévenole perdue dans l’hiver du Causse. La décoration est feutrée et très cosy. L’âme des lieux ne semble pas encore s’être installée. Jadis, le restaurant, alors appelé « El Campo », communiquait avec les «3 maures », aujourd’hui fermé. François se confesse et déclare : « Monsieur Brunetti devrait pas tarder à s’installer avec pour objectif ouverture à al féria ». Le roi des petits pâtés nîmois va bientôt raviver la flamme d’un établissement tristement clos depuis des mois. Sa boucherie est actuellement installée près de Villa Roma (un ensemble immobilier), non loin des jardins de la Fontaine. En attendant, je règle la note, satisfait. C’est la troisième fois que je teste les lieux et la cuisine. Mon Dieu que c’est bon !

 

Jérôme Puech

PS : j’ai payé mon addition

 

Villa Roma Restaurant italien – Pizzéria 8, rue Boulevard des arènes 30 000 Nîmes Tél. 04 66 36 14 88

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No publisher Puech Jérôme 2016-03-02T13:53:23Z Actualité
J'ai testé pour vous le Neuf ! http://uneanimes.fr/decouvertes/jai-teste-pour-vous-le-neuf Le restaurant le Neuf, situé 9 rue de l’étoile à Nîmes, est un lieu magnifique doté d’une cour intérieure et d’un espace voûté romantiques à souhait. Fréquenté par les célébrités et les Nîmois aisés, le restaurant a cependant un service parfois bien capricieux. C'est samedi soir à Nîmes, je veux faire partager mon goût de l’esthétisme en invitant une jeune et jolie femme. J'opte pour le restaurant le 9 rue de l'étoile. Si Romeo était nîmois, il aurait fait la cour à Juliette ici. Le cadre de la cour et de la salle voûtée est somptueux mais le service est à l'image de son responsable Jean Paul, imprévisible. Ce soir là, le hasard m'aide à rendre l'instant magique. La plus belle table réservée ne l'est plus. Nous voilà tous deux sur cette table ronde nappée, devant le magnifique piano laquée, au fond. L'éclairage est indirect et seulement par des bougies, des vraies. Elle est hypnotisée par la flamme de l'une d'elle. A côté de nous mais assez loin des visages connus de Nîmes dont un célèbre avocat, une liseuse des avocats du diable, deux amoureux et une table avec une commerçante en vogue de la rue de la Madeleine.

Premier accueil maladroit

La serveuse, met les pieds dans le plat d'entrée de jeu. Elle fait remarquer à mon invitée qu'elle n'est pas la première à venir à mon bras dans ce lieu. J'enrage d'autant de délicatesse tout en fomentant ma vengeance. Un jeu s'installe. Elle prend commande. On boit du vin aux verres. Le choix est imposé. Un seul choix de rouge. Je mange seul comme Jean-Jacques Goldman marche seul. Un plat de pâtes à l'ail sous l'oeil de la fille aux particules. Le vin est bon. Les pâtes al dente. Le charme du lieu et les répliques semblent opérer. J'ai pris le risque de sentir l'ail.

 

C’est quoi cette bouteille de lait ?

Pour remettre à sa place l'espiègle petite abeille du 9, je relance la machine à taquiner. Je souligne une prétendue relation épistolaire avec un chanteur à la beauté reconnue. Les célébrités se bousculent ici, en particulier à l’issue des concerts d’été dans l’amphithéâtre. Je commande deux nouveaux verres de vin et une bouteille de lait. Oui je viens de réaliser que je n'ai plus de lait pour mon petit déjeuner du lendemain. Je vois déjà le lapin de Nesquik me faire la gueule. J'observe que l'eau promise n'est pas sur la table, que les serviettes ne sont pas en tissu et que je dois réclamer du pain. Elle me prend pour un fou alors j'essaie de la rendre folle. J'insiste pour la bouteille de lait car elle ne me prend pas au sérieux. Elle me lance le défi de le demander à Jean Paul. Je m'exécute avec malice sous le regard bleu éberlué de mon hôte. Lui aussi croit à une blague.

 

Une invitation à partir

Le moment est exquis. Notre conversation s'enflamme. Nos peaux douces, MIXA Bébé, ne cessent de s'effleurer. On se chuchote des mots doux au creux de l'oreille. C'est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. La jeune fille sait jouer du piano mais elle refuse catégoriquement de s'y mettre. Nous sommes installés à deux mètres 17 de l’objet. Alors j'appuie sur une touche grave. La note résonne dans le plafond lézardé traces blanches informes. Un air frais envahit le 9. Plus de regards attentifs vers nous. Plus de musique de fond. L’abeille s'agite autour de nous et nous enlève cette 3ème superbe chaise (elles sont neuves paraît-il) sans rien nous demander. Bref, tous les signes nous invitent à filer prestement.

 

L’addition est correcte

L'addition est correcte pour 4 verres de vin imposés et un plat de pâtes pimentées: 31 euros. Je me résous au refus de ne pas avoir ma bouteille de lait. Je suis sport, je laisse un petit pourboire. Mon invitée est aussi heureuse d'avoir découvert le lieu que de partir vers d'autres cieux. J'ai réussi à la surprendre, encore. Je lui glisse que "le Neuf fait partie des 7 lieux merveilleux de Nîmes" malgré ses imperfections. Le 9 est à l'image de la vie: merveilleuse et si improbable comme le nom de la marque de sac d'une nîmo-suisse. Sa créatrice aime venir dans ce lieu EN-vouté.

 

Restaurant le Neuf

9, rue de l’étoile

30 000 Nîmes

04 66 21 80 77

Ouvert tous les jours de 12h à 14h30 et de 20h à 22h30

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No publisher Puech Jérôme 2016-02-23T09:25:00Z Actualité
J'ai testé El Callejon ! http://uneanimes.fr/decouvertes/jai-teste-el-callejon Le restaurant à tapas et vins de la rue Corneille (près de Carré d’art) connaît un succès sans précédent dans une ville qui ne manque pourtant pas de proposition identique. Pourquoi cet établissement plaît ? Une à Nîmes tente de trouver les explications. Autant l’avouer de suite, « El Callejon »* est un de mes restaurants préférés. Je m’y rends régulièrement, en particulier le jeudi soir avec mon compère créateur de casquettes pour jeunes têtes blondes écervelées. Tout comme ce jeudi 28 janvier, « El Callejon » est clafi de clients. La clientèle est âgée de 25 à 45 ans. Un peu bourgeoise, très épicurienne et parfois branchée. Au fil de la soirée, elle parle fort et se mélange facilement grâce aux verres progressifs. Pas besoin d’aller chez votre ophtalmo, si vous y voyez trouble c’est bien que vous commencez à être saoul. Les filles sont jolies quand elles sourient. Alors pourquoi "El Callejon" marche aussi bien ?

Un patron sympa, des mets de qualité et de bons conseils de vins

Première explication : la personnalité attachante et bourrue de Dominique, le patron des lieux. Cet ancien forain a le don pour créer de la convivialité avec ses clients. Il connaît bien les vins. Il cherchera toujours à s’adapter à vos goûts et à ce que vous allez manger. Son allure d’armoire normande tempère les esprits rebelles. Ambiance Nations Unies pour la paix. S’il commence à vous taquiner en souriant, c’est qu’il vous adore. Bref il me taquine régulièrement me traitant de divers sobriquets. Il ne doit pas plaire à tout le monde. Il faut le prendre au 3ème degré. Concentrez-vous sur les degrés de votre vin.

 

Orgasme buccal

Deuxième explication : les vins, justement, sont bons, la nourriture est appréciable et le rapport qualité prix est bon. Hier, j’ai pris un Morties, Pic Saint Loup en rouge. J’ai mangé des frites « maison », des brochettes de poulet et chorizo et le tartare de saumon et Saint Jacques. En dessert, il faut goûter le tiramisu au Nutella et spéculos. A ne pas confondre avec le speculum du gynécologue de votre femme. Mes papilles curieuses ont découvert les fameux Samoussa à la framboise. Un orgasme buccal.

 

Des Réboussiers sympathiques

Troisième explication : le monde attire le monde. « El Callejon » est souvent plein le mardi soir (et oui c’est possible à Nîmes), le jeudi (j’y suis au bout du comptoir à scruter la salle façon IAM) et je ne vous parle pas du vendredi et du samedi soir (plutôt ambiance couples pas encore au bord de la crise de nerfs). Nîmes, ville espagnole, regorge de bars à vins et à tapas. « El Callejon » tire bien son épingle du jeu dans la jungle du bien et du pire. A dire vrai, il semble que la clientèle fin gourmet et attachée à l’âme nîmoise s’est glissée au fil des années du Royal Hôtel au Callejon. La comparaison qualité-prix, qualité du service et convivialité joue en la faveur du dernier. Dominique, aidé de Marie, cultive cet esprit « Réboussiers » sympathique et à forte personnalité. Il manque peut être ce grain de folie qui permettrait en fin de soirée de danser et de mieux entrer en conversation avec les autres clients. Pensez à réserver car il y a peu de places assises (30 couverts). Mais débout c’est bien aussi !

 

Jérôme Puech

 

El Callejon

3, rue Corneille à Nîmes 09 52 06 21 35

 

* El Callejon: c'est le couloir entre les planches rouges et le mur dans une arène. Un lieu sacré réservé aux équipes de matador, agents, médecins, photographes, peintres, journalistes et invités VIP. Avoir vu une corrida depuis le Callejon est un privilège rare.

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No publisher Puech Jérôme 2016-01-29T10:20:00Z Actualité
LE TINOROSY : pas en Corse mais en Lusitanie http://uneanimes.fr/decouvertes/le-tinorosy-pas-en-corse-mais-en-lisutanie Philippe Roatta et ses moustaches de fins gourmet vous font découvrir une adresse culinaire insolite à Nîmes. Le Tinorosy va faire chanter vos papilles. Une cuisine bien méditerranéenne ! Au 8 Place Jean-Robert, face à l'Hôtel des Impôts, un restaurant : Le Tinorosy. Aucun clin d’œil à l’île de beauté, nous sommes en terre Lusitanienne, dans ce qu'on fait de mieux en matière de cuisine traditionnelle du Portugal. C'est une cuisine simple, et encore proche de ce qu'elle était à l'origine: ingrédients à peine transformés, cuisson au grill ou bien mijotés dans des plats typiques en terre cuite ou en cuivre.

 

Au Tinorosy, on ne faillit pas à la tradition. Une cuisine sincère, franche et généreuse. Au bar, avant de s'attabler, on se retrouve autour d'un verre de vino verde, ce vin blanc « frisante » de la région du Minho, dans le nord-ouest du pays, terroir décrit par Amorin Girão comme « un amphithéâtre ouvert sur la mer s'élevant progressivement vers l'intérieur : un vin blanc simple, frais, légèrement pétillant et aux arômes de pomme et de poire. La salle est d'une propreté « ibérique ». Elle est bruyante, mais c'est un bruit de partage, un bruit d'humanité où la langue portugaise prédomine, naturellement.

 

OUVERT MIDI ET SOIR DE 9H30 A 23H00 SANS INTERRUPTION DU MARDI AU DIMANCHE SOIR, le Tinorosy propose à déjeuner un menu du jour, renouvelé quotidiennement : pour 13 euros : salade, (avec oignons, tomates cerises, olives) plat, dessert, vin et café. Que des produits frais, pas de surgelés, préparés par une cuisinière également portugaise et de métier. Tout ce que j'aime.

 

Ce mercredi 13, au déjeuner, 2 plats du jour au choix : Bacalhau à bras ou, le plat que j'ai choisis : Messa à Lavrador. Plat de saison du premier jour de l'hiver : un plat en terre, un bouillon de pâtes, de chou, de haricots rouge, de chorizo et de carrés de viande de veau, salade et un dessert maison que j'ai vu passer sur un grand plat : un « pudin francès » simple flan aux œufs rehaussé de caramel, tremblotant à la manière d'un Parkinson culinaire. Humm. Et puis, sur commande, car la cuisine à la minute ne s’improvise pas, ce qui nécessite d'anticiper, des plats traditionnels digne du meilleur restaurant Portugais de Paris, Saudade, que j'ai arpenté tant de fois avec mon ami Manuel Da Siva, aux prix doux :

Leitao entier (cochon de lait grillé) : 25 euros par personne

Polvo cozido (poulpes en sauce) : 18 euros

Tripas a moda de Porto (Tripes avec haricots blancs et chorizo) : 18 euros

Cozido a portuguesa (viande de bœuf, pied et oreille de porc, chorizo et saucisses portugaises) : 18 euros

Porco assado no forno (Rôti de porc avec pommes de terres au four ) : 15 euros

Cabrito assado no forno (chevreau au four avec pommes de terre) : 15 euros

Tripes à la mode de Porto : 18 euros

Bacalhau a bras (Morue effilée avec pommes frites et œufs) : 15 euros

Bacalhau à gomeès sà (Morue effilée avecpommes de terre coupées en dés avec pommes de terres, gruyère et passés au four) : 15 euros

Feijoada (disponible tous les samedis midi) : (viande de bœuf , pieds et oreilles de porc, chorizo, sauce épicée) : 14 euros

 

Les vins portugais sont facturés entre 15 et 25 euros la bouteille et les desserts traditionnels, à des prix d'amis. Hors menus : Le Pastel de Nata, délicieux gâteaux à la crème dont le secret est jalousement gardé par les confiseries lisboète , le Nate de Ceu et le « Pudin frances, tous à base de biscuit, crème fraîche, jaunes d’œufs, qu'il convient de venir découvrir. J'ai aimé la cuisine de Tinorosy, traditionnelle, généreuse, celle qui porte un peu de ses œillets, ceux du 25 Avril 1974, où le splendide peuple Portugais a fait sa révolution, avec des fleurs...

 

En écoutant Mariza, le Fado nous amène tranquillement à Lisbonne...

 

Phlippe Roatta

 

Belle adresse, chaleureuse, Place Jean Robert.

Du mardi au dimanche soir : O4 34 0429 26 - [email protected] -

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No publisher Puech Jérôme 2016-01-18T15:40:00Z Actualité
Le République au coeur des estomacs ! http://uneanimes.fr/decouvertes/le-republique-au-coeur La brasserie de la rue de la République fait salle comble presque tous les midis. Une à Nîmes a tenté de percer les raisons du succès: bon accueil, convivialité et mets délicieux.

Marie et Sarah pour le bel accueil et le service

 

Gregory, un ami, m'a fait découvrir l'endroit lors d'un déjeuner de travail. A l'issue de ma deuxième visite, j'ai décidé de vous faire partager mon expérience positive.

 

Le restaurant se situe au tout début de la rue de la République, au numéro 3. Cette artère nîmoise, longtemps moribonde, est promise à un bel avenir avec en face du restaurant le futur musée de la romanité. Rappelons le triste fait divers du jour l'an: un jeune mort d'un coup de couteau sur le pas de la porte d'un Kebbab. Mais ici point d'histoire sordide, nous sommes avec le République sur le haut du pavé, non loin du fameux Skab, restaurant gastronomique et du Montcalm, lieu fréquenté par les aficionados et les handballeuses du Hand Ball Cercle de Nîmes.

 

L'accueil et le service appréciable

L'accueil est très chaleureux grâce à Sarah et à Marie. Très prévenante, Marie présente chaque plat de sorte à vous faire saliver d'avance. Elle reviendra plusieurs fois s'enquérir de votre sensation. Elle vous dira qu'ici on fabrique l'eau filtrée, gazeuse ou non. C'est gratuit. En plus de l'accueil, vous verrez que cette brasserie, décorée façon vieille brasserie parisienne, est fréquentée par de nombreux nîmois connus. J'ai croisé Jacques Olivier Liby et sa femme, acteurs des avocats du diable ou encore Barbara Dodet, ambassadrice des Costières de Nîmes. "C'est une vraie brasserie lyonnaise avec une belle carte de vins. En plus le verre de vin, bien vendu, est proposé à 2 euros seulement" me dit-elle. Si la salle peut paraître bruyante, la proximité avec les autres clients vous invite naturellement à converser et à nouer quelques discussions. Sinon Charles Aznavour berçait notre déjeuner en fond sonore.

 

Vive le République, vive Nîmes !

J'opte pour l'onglet de bœuf de cuisson bleue parfaite et ses merveilleux légumes maison (11 euros 50). Je choisis un verre de vin rouge, un pic Saint Loup. Idéal. Mon compagnon opte pour le faux-filet d'Aubrac maturé sur os, 24 jours avec sa sauce aux champignons (16 euros 50). Il boit un verre de vin rouge issu de la propriété Mas Granier. Les plats arrivent à vitesse grand V avec toujours la même délicatesse. Vous pouvez déguster d'excellents cornichons posés sur la table dans un bocal ouvert. Les desserts nous font envie. Hésitation coupable. Finalement, un thé et un café allongé. J'aurais aimé passé l'après-midi à bavasser avec mon hôte. Prolonger l'instant avec Sarah au comptoir pour parler de Nîmes, cette ville où tout le monde semble se connaître et apprécier ce genre de petite adresse. Soyez Républicain jusqu'au plus profond de votre estomac !

 

Jérôme Puech

 

Le République Café-Bistrot 3, rue de la République Nîmes Pensez à réserver au 04 66 64 26 17 [email protected]

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No publisher Puech Jérôme 2016-01-13T16:35:00Z Actualité
J’ai testé pour vous : Gard Ô vin http://uneanimes.fr/decouvertes/j2019ai-teste-pour-vous-gard-o-vin Le petit bar à vins et à tapas niché dans un recoin de la place du marché est tenu par deux charmantes femmes trentenaires. Elles proposent de déguster de bons vins et quelques tapas dans une ambiance trop calme et un concept déjà vu.  

Ce jeudi soir, c'est ma sortie habituelle "after work" de la semaine. Il fait froid dans les rues de l'Ecusson: 8° degrés. Le crocodile de la place du marché a le nez qui coule. Ambiance western. Il ne manque plus que les nuages de foins qui courent. Peu de monde dans les rues, dans les restaurants et dans les bars. Les nîmois semblent avoir pris leur respiration avant le marathon des repas gargantuesques de fin d'année. Sur les conseils répétés de mes "coupines", je décide avec mon complice du Jedi de tester le petit bar à vins et à tapas niché dans un recoin de la place du marché (3, place du marché), Gard Ô vin.

Un concept déjà vu

J'avoue: j'ai mis du temps à me décider car l'ouverture d'un bar à vins et à tapas est un concept déjà vu dans notre ville aux accents espagnols. Il y a un nombre impressionnant de lieu sur le même créneau: El Callejon, El trio, le Royal Hôtel, Entre 2 tapas, le Pian, le C-suite, le Tio PP, la Tchatche ou encore le Petit Mas, la Casablanca ou le Carré Jazz. Cependant la curiosité étant la première des qualités chez un reporter culinaire, je franchis le pas avec mon complice du jeudi motivé par les commentaires positifs de Tripadvisor.

Le sourire de ces dames

J'ai aimé: l'accueil chaleureux et le sourire permanent des tenancières. L'une des responsable avait un léger accent italien très appréciable. Le calme du lieu. Le vin est bon. La sélection propose une liste intéressante de vins issus de l'agriculture biologique et des vins des Costières de Nîmes. J'ai d'ailleurs choisi un AOP du domaine Galus "G" 2013 et un Clos des Boutes "Le pluriel". Le verre était à 4 euros. J'ai préféré le Galus, plus charpenté et profond au Clos des Boutes trop fruité à mon goût. Dans la carte à tapas, j'ai choisi un très bon foie gras fondant. Il était accompagné d'une salade et de deux tranches de pain d'épices. L'addition était raisonnable: 28 euros à deux.

La tâche de vin

Je n'ai pas aimé: la carte des vins en papier orné d'une belle tâche de vin façon front de Gorbatchev. L'ambiance était bien trop calme à mon goût. Nous étions seulement 7 dans le bar. Le livre sur les bières sur l'étagère. Les cartons de vin placés là par manque de place. Une playlist musicale très "girly". Et enfin la carte des tapas est un peu courte avec un choix limité.

 

Gagnés par l'ennui, nous quittons l'établissement direction El Callejon situé près de Carré d'Art. J'aurais aime voir le Gard Ô vin rempli ainsi. Le Gard Ô vin est donc à tester à plusieurs, de préférence avec des filles. Elles devraient apprécier.

 

Jérôme Puech

 

Les dessous du Testing

Les deux responsables ne savaient pas que je testais leur établissement. L'addition a été réglée personnellement soit 28 euros (Un tapas foie gras pour 12 euros et 4 verres de vin de 4 euros chacun).

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No publisher Puech Jérôme 2015-12-11T11:35:50Z Actualité
Symbole de la qualité France http://uneanimes.fr/decouvertes/symbole-de-la-qualite-france-1 Philippe Roatta a testé pour vous un des lieux incontournable de la restauration nîmoise: le Wine bar. Situé en face des arènes, il est géré par une figure locale en la personne de Michel Hermet.  

Il y a des lieux, comme çà, où l'on se sent instinctivement bien. Face à Nimeno et aux Arènes, emplacement culte pour tout Nîmois qui se respecte, le Wine Bar, temple intemporel de la qualité « France », fait indiscutablement, à mes yeux, partie de ceux – là.

 

Le décor et l'ambiance

Au-delà du bar, la salle a la géographie sinueuse et au design sobre et soigné, croisement de toiles contemporaines, souvent taurines et de citations bacchiques, entre bistrot et brasserie, nous invitant à un délicat laisser-aller dans le va et vient d'un service attentionné et très professionnel, où l'on s'attend à tout moment à voir surgir Montant... Garçon ?

 

Un accueil unique

Un homme et une équipe chevronnée constituent les piliers de la réussite du lieux qui affiche, c'est tellement rare, quasiment complet midi et soir... Le Maestro, depuis plus de trente ans, c'est Michel Hermet, l'inamovible aubergiste-vigneron, Président de la Sommelerie Française, qui acueille, en hôte attentif et chaleureux pour son plaisir quotidiennement renouvelé, ses clients salués de tables en tables. Et depuis 23 Ans, Stéphane veille, en salle, au bon déroulement des opérations. En cuisine, le Chef, c'est Jean-Michel Nigon qui, après vingt et un ans de piano à l'Impérator, propose ici une vraie cuisine de Brasserie, en travaillant le produit dans le respect des meilleurs producteurs lcaux et régionaux qui se sont donné du mal pour fournir de l'authentique : brandade de morue, pied de cochon « noir de bigorre » grillé, râble de lapereau clouté au pélardon des cévennes, joues de bœuf braisé aux châtaines de lozère, tête de veau gribiche ou andouillette de troyes AAAAA sauce moutarde, baba au rhum maison et crème brulée à la réglise d'Uzès, entre autres plats de bistrot estampillés « qualité France ».

 

Des prix abordables

Le plat du jour est à 10 euros, la formule déjeuner (entrée, plat, un verre de vin) à 14 euros et le menu à l'ardoise est à 25e. Noblesse oblige, une très solide carte des vins, dont celui en pichet ou au verre de Michel Hermet, exfiltré de sa cave de Collorgues en Uzerche, dont le blanc « les capelans 2011 » (Chardonnay / Viognier), et le rouge « Le Roc 2009 » (merlot / vin de pays d'oc) sont tout à fait honorables.


La permanence et le sérieux de cette belle maison, où l'on ne triche pas, et la qualité Française de ce qui s'y produit constituent indéniablement un plus pour cette ville que nous aimons, en paraphrasant Pierre Dac, qui évoquait la mort : « Je préfère le vin d'ici à l'eau delà. Moi aussi. Je l'affirme et je signe.

 

Philippe Roatta

 

Wine Bar ; 3, Place des Arènes – [email protected] - 04 66 76 19 59 – Ouvert tous les jours sauf le Dimanche

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No publisher Puech Jérôme 2014-10-08T13:53:10Z Actualité
Un futur haut lieu de la gastronomie http://uneanimes.fr/decouvertes/un-futur-haut-lieu-de-la-gastronomie Le Mas Merlet, situé dans la Zone Industrielle de Grézan, est un restaurant à la gastronomie prometteuse. Le cadre est exceptionnel. LE MAS MERLET : UN DES FUTURS HAUT-LIEU DE LA GASTRONOMIE NIMOISE

Il fallait assurément de l'audace et de l'obstination pour investir et s'installer au fin fond de la Zac de Grezan, entre voies ferrée et autoroute, dans un domaine de huit hectares ayant appartenu 300 ans à la même famille. Marié à une Nîmoise et Directeur financier d'un grand groupe industriel, Jerôme Gaudry, à l'âge du démon de midi, a choisi Nîmes, chaude et aimante, au stress professionnel et au gris parisien... Et la magie intervint : depuis quelques mois,  au 903, Chemin du Mas de Sorbier, au bout d'une allée de platanes datant de Napoléon,  parfaitement orchestrée comme celle du jardin des Plantes à Paris : Le Domaine Merlet.

« Il suffit de passer le pont, c'est tout de suite l'aventure ! », merci Georges Brassens. Passée l'allée de platanes, l'aventure  nous plonge hors du temps et de l'espace. Tout respire l'ordonnancement , le bon goût non ostentatoire, la pierre blanche réhabilitée,  l'esthétique sans excès, le calme  d'un parc arboré d'un hectare aux essences rares et méditerranéennes.  La brochure, sobre et juste du Mas Merlet indique : « Lieu de réception unique et prestigieux, le Mas Merlet, superbe batisse du XVIIIème siècle vous permet d'organiser toutes les réceptions possibles et imaginables. Dans ce lieu magique, mariages, séminaires, soirées de gala, expositions et garden-parties prennent une autre dimension. La décoration moderne au style épuré alliée au charme de la vieille pierre confère au lieu un aspect intemporel... Toutefois l'équipement mis au service des clients se veut résolument moderne. Tous les espaces sont chauffés ou climatisés, équipés en système audio, matériel de projection, internet et les services associés  : agent de sécurité, voiturier, régisseur. Que vos évènements se déroulent sur un ou plusieurs jours, le Mas Merlet peut prendre en charge la restauration, tous les aspects techniques, le service d'ordre et l'organisation... »


Tout est presque dit sur un lieu qui ne peut que retenir l'attention de tous ceux qui aiment Nîmes...


Mais, en paraphrasant Simone de Beauvoir, pour qui  : « la beauté, le luxe, le bonheur sont des choses qui se mangent »,  il y a naturellement au Mas Merlet un lieu de gastronomie, qui se hissera assurément très rapidement, parmi ceux qui comptent à Nîmes  : le M, avec un chef au piano, et un chef pâtissier.  L'atmosphère est semblable au Domaine : calme,  charme de la pierre voutée ; esthétique parfaitement maitrisé,  décoration contemporaine sans tapage.... Et les produits sont frais, rigoureusement sélectionnés, comme il se doit, à la hauteur du lieu. Trois formules à la carte, aux prix maîtrisés :  Entrée au choix + Plat au choix + café : 28 euros  //  Plat au choix + dessert au choix + café :  25 euros // Entrée au choix + Plat au choix + dessert au choix + café...La totale quoi … , à 34 euros...

 

Les    Entrées :

Foie gras poêlé et figue noire rôtie sur tuile de pain de campagne : 14 euros

Cromesquis de brandade, tuile de pain de campagne et vinaigrette à l’olive noire : 12 euros

Tartare de bœuf de Bavière, jus de condiments et jaune d’œuf semi-cuit : 14 euros

Tartare de thon aux saveurs d’Asie : 12 euros

Fleurs de courgette en tempuras et cervelle de canut : 10 euros


Les    Plats   :

Boeuf de Bavière, Croquette de pomme de terre et salade de fenouil à la moutarde ancienne : 22 euros

Cochon Ibérique « Puro Bellota » en escalope milanaise, huile d’olive à la truffe et écrasé de pommes de terre : 18 euros

Agneau ibérique, crème aux herbes de garrigue et écrasé de pommes de terre à l’olive noire : 22 euros

Turbot, Pata Negra, Polenta à l’olive noire, coulis de framboises et poivrons rouges : 20 euros

Daurade Royale en filet, sauce vierge et agrume, et écrasé de pommes de terre : 20 euros


Les    Desserts :

Sélection de fromages affinés par Vincent Vergne : 7 euros

Coulant au chocolat noir premier cru de plantation d’origine Madagascar, sorbet maison plein fruit à l’Abricot : 8 euros

Framboises, Sablé maison et crème légère vanillée : 8 euros

Baba Lemon Curd, façon tarte au citron : 8 euros

Assortiment de Glaces et Sorbets maison, parfums du jour : 6 euros

 

La carte des vins, avec une large sélection  « du coin », offre des prix parfaitement cléments, eu égard au niveau de l'établissement : 19euros la bouteille pour le Mas d'Espanet 2013 en blanc à 39 euros pour le Roc d'Anglade rouge, vin de pays du Gard 2011...

 

Voilà, sans nul doute, certe dans le haut de gamme,  une nouvelle superbe table, dans un lieu innopiné à priori hostile, de haute qualité environnementale, offerte aux Nîmois. Joli challenge à relever... Stationnement infini... Sous les étoiles... Antoine de Saint-Exupéry : « La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y à plus rien à retirer. »


Au Mas Merlet, avec certitude, il n'y a  rien à retirer.....

 

Philippe Roatta


Restaurant le M : tous les midis du lundi au vendredi et le vendredi soir sur réservation (04 66 06 07 63 – 06 50 63 62 30 – [email protected] -

Mas Merlet – 903 chemin du Mas de Sorbier – 30000 Nîmes

www.masmerlet.com

 



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No publisher Puech Jérôme 2014-09-01T12:56:38Z Actualité
« Décrocher l’étoile » http://uneanimes.fr/decouvertes/decrocher-l2019etoile Telle est l’ambition de Damien Sanchez, ce chef de cuisine nîmois à la tête du restaurant gastronomique de la rue de la République le Skab. Seulement 3 mois et demi après son arrivée, il déborde d’énergie ! Au 7 de la rue de la République, là où officiait naguère Pierre Infante, le chef floral du Pétrus bien connu des Nîmois, une nouvelle et belle enseigne a ouvert ses portes le 8 Octobre 2012 : le SKAB, abréviation de ses deux associés,  Sébastien Kieffer, le chef de cuisine et Alban Barbette, le sommelier, responsable de salle. J'écrivais alors, que  le Skab se hisserait rapidement  parmi les deux ou trois tables nîmoises au plus haut niveau. Et puis patatras, le 20 Janvier 2014, Sébastien Kieffer ferma définitivement son piano. Meilleure jeune talent du Languedoc-Roussillon au Gault et Millau 2014 et doublement toqué, pour le Skab du seul Alban Barbette, tout fut à recommencer.  Et cela ne dura pas trop longtemps. Dés le 1er Avril, Damien Sanchez, le Nîmois, qui a fait ses classes à la Réserve de Beaulieu, au Cabro d'Or aux Baux, chez Coutanceau à la Rochelle, puis second de Jérôme Nutille au Castellas, à  Collias, réouvrit, associé,  le piano du SKAB, avec un seul objectif : poursuivre la qualité, en montant d'un cran. Voilà : la boucle est bouclée. Quatre en cuisine, dont un chef pâtissier et ça repart, avec une cuisine naturellement influencée par le Sud, crée par les mains nîmoises de son chef... Le lieu reste cossu, épuré, zen, dans une déclinaison de gris, et dans le patio protégé, abrité et calme, on aimerait croiser Nino Ferrer : « On dirait le Sud / Le temps dure longtemps / Et la vie sûrement / Plus d'un million d'années / Et toujours en été »...
Le menu affaire, renouvelé chaque semaine au déjeuner du lundi au vendredi, d'un excellent rapport qualité-prix (2 plats à 24€ ou 3 plats à 28€) affichait lors de ma visite : Salade de courgettes, copeaux de jambon cru, chèvre pané  ou soupe de tomate de pays, gambas poêlées, fine tranche de pain à la brousse de Provence  /  Merlu cuit sur la peau, crémeux de brocolis, légumes du moment, vinaigrette passion-mangue ou, magret de canard de la Maison Rougier, pommes de terre ratte, quelques légumes, jus de viande et pistaches torréfiées / Brownie, crème mascarpone vanille, cerises fraîches et sorbet griotte ou, nage de fruits, écume ananas, tuiles à l'orange, sorbet maison...
A la carte, courte mais exemplaire dans sa confection, où l'on tutoie le haut niveau, quatre entrées de 24 à 32€, dont  la lisette, le homard, les escargots et grenouilles et le foie gras fraise/rhubarbe, cinq plats entre 31 et 40€, où l'on côtoie le cabillaud , le rouget,  le cochon, le veau et le pigeon des costières et, outre le plateau de fromages de chez Vergne, 4 desserts maison à 15€, dont le SKUB Noir : Streudel cacao / Caramel mou aux éclats de Noisettes / Ganache jirava,  aux compositions particulièrement élégantes. S'y ajoutent deux menus : l'un dégustation à 76€ avec six plats, , l'autre « Plaisir » à 48€ avec la lisette, le cabillaud cuit sous la peau ou le cochon, le plateau de fromages et le dessert au choix dans la carte.
Avec 250 références de vins (dont 50% du Languedoc-Roussillon) à partir de 25€ la bouteille, l'addition peut certes s'élever rapidement, mais dans une symphonie sudiste de bon goût, de générosité et de confection parfaite, de recherche de qualité et d'attention. Une table rare. Nous sommes là au plus haut niveau de la cuisine française en devenir.
Une dizaine de vins au verre, dont le dernier coup de cœur d'Alban Barbette : Château Langlade rouge, vieux millésime 2004,  « magnifique, fin, élégant... »

« On apprend la cuisine avec celle des autres. A un moment donné on fait la sienne ». Le grand chef multi- étoilé Jean-François piège pourrait donner ce conseil à Damien Sanchez qui, seul aux commandes du piano du SKAB, va pouvoir y déployer librement sa tendresse de cuisinier.

Nous sommes là dans un beau lieu, où, dans cette ville que nous aimons, il y a tout lieu d'être fier …

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été...
Le SKAB / 7 Avenue de la République / www.restaurant-skab.fr / 04 66 21 94 30
ouvert midi et soir, tous les jours, sauf le mercredi. Le dimanche ]]>
No publisher Christophe Montagné 2014-07-03T17:14:47Z Actualité
Une cuisine nîmoise http://uneanimes.fr/decouvertes/une-cuisine-nimoise Olivier Vaillant, notre chroniqueur belge, se lance avec une grande générosité dans la cuisine à forte identité nîmoise avec sa « cave de Picholin » installée rue de l’étoile. La Rue de l'Etoile est l'une des plus gourmande de Nîmes. Nombre d'enseignes  succèdent à d'autres enseignes... Un turn-over important,  sans doute du inconsciemment à Michelin, qui ne décernerait jamais sa fameuse « Etoile »...
Comme il vous l'annonçait lui même dans le dernier n° « D'une à Nîmes », depuis un mois, au 18 de cette rue, La Cave de Picholin, « le restaurant Nîmois pas comme les autres », à ouvert ses portes. Le taulier, bien sur, vous l'aviez deviné,  c'est Picholin le Belge, qui chronique lui aussi dans ce e-journal. Soucieux de ne pas être taxé de « conflit d'intérêt », je lui ai rendu visite, « pirsonnilement y en pirsonne », comme dirait mon écrivain Sicilien préféré Andréa Camilleri,  pour un déjeuner digne de tous ceux qui aiment Nîmes, dans l'une de ses trois salles personnalisées, parfois voutées, empierrées, ou patiotées.  
Ils ne sont que deux à oeuvrer dans cet antre, tel Sylvain et Sylvette  : Picholin en salle et Nicolas, le Chef, en cuisine.  Leur concept : un buffet, cuisiné, à volonté, unique dans l'Ecusson, à base de produits frais, et un plat du jour renouvellé quotidiennement.
Picholin étant un fervent supporter des Jeux Romains, (je n'aime pas, personnellement, mais chacun ses goûts), ses trois formules  déclinent ouvertement  leur romanité:

– Les midis du lundi au vendredi : « Nemausa » (La source à l'origine de la création de Nîmes qui jaillit au cœur des Jardins de la Fontaine : plat du jour à volonté + un verre de Costières de Nîmes,   à 9,50e
–     Le reste du temps midi et soir , deux formules : « Arécomique » (Les Volques Arécomiques sont les celtes qui peuplaient Nîmes avant l'arrivée des romains...) : entrées et plat, tous à volonté, dans le buffet,  à 18e
– « Colnem » (Abréviation de « Colonia Nemausus »,  créé en ommage de la victoire des Romains sur les Egyptiens) : Entées, plats et dessert, tout à volonté dans le buffet + café et digestif, à 24e.
Et pour ceux qui ne seraient pas rassasiés, avec un supplément de cinq euros,  Picholin vous permettra de déguster une pièce de viande ou de poisson, grillée en direct à la plancha... Le jour de ma visite, le buffet à volonté affichait , tiré de l'imagination du Belge et de son chef Nîmois :
Entrées
–    Gourmandise de légumes croquants
–    Tomates Mozza à la menthe et Bouteillan (huile d'olive)
–    Rillettes de thon à la brandade
–    Assortiment de charcuterie
Plats
–    Aiguillettes de poulet dans leur sauce centurion
–    Seiches à l'aneth infusées au citron vert
–    Guardianne camarguaise AOP
Accompagnements
–    Polenta  la cévenole (splendide, j'y ai goûtée)
–    Riz de Camargue au gros sel d'Aigues-Mortes
–    Ratatouille provencale
–    Carottes parfumées à l'estragon et à la Châtaigne
Desserts
–    Délice de chèvre aux dattes
–    Tiramisu du chef
–    « Pim'cholin aux Gariguettes (confit de fraise, génoise et crème de chocolat noir à 55%)
–    Assiette de trois fromages Une courte carte des vins, régionaux,  de 16 à 19e la bouteille, et le vin de la maison belge provenant naturellement de Saint-Gilles, sans donner la grosse tête,  dans les trois couleurs : Château Saint-André / Costières de Nîmes . Au verre, 3e, en pichet 25cl, 4e et 50cl, 7e. Une formule rapide, goûteuse, généreuse, à volonté et très bien cuisinée, pour jeunes cadres dynamiques, touristes en goguette et pour tous ceux, qui, finalement, aiment l'Ecusson et cette ville...

Et puis, j'oubliais, l'accueil de Picholin, le Belge, amoureux de cette ville, si généreux, cultivé, enthousiaste, presque désintéressé, comme le sont généralement nos amis Outre Quiévrain... que nous moquons, parfois,  si injustement... mais qui pratiquent si bien  l'autodérision.
En partant, il m'a confié : « Sais-tu pourquoi les Belges mettent du ciment dans les pots ? Pour avoir de la confiture de mûres... ?
Bonne chance, le Belge... La Cave de Picholin : 18 rue de l'Etoile (midi et soir, sauf mercredi, jeudi midi et dimanche soir)  tél : 04 34 04 32 21
www.facebook.com / lacavedepicholin ]]>
No publisher Christophe Montagné 2014-06-02T17:35:00Z Actualité
La rude vie des détenus du Fort Vauban http://uneanimes.fr/decouvertes/la-rude-vie-des-detenus-du-fort-vauban Avant d’être une université (1995), la Faculté Vauban, située dans le haut du quartier Gambetta, était une prison. Le docteur Charles Perrier (1862-1938) nous a laissé un témoignage étonnant de la vie dans cette prison. Le médecin de la maison centrale de Vauban, Charles Perrier, rend compte le 13 novembre 1931 au conseil municipal d’une étude détaillée concernant 859 individus de 16 à 73 ans, récidivistes pour la plupart détenus dans la Maison Centrale le 24 mars 1896. Il porte à la connaissance des auditeurs, les comportements et travers d'une population entassée dans un univers clôt, selon les origines régionales, ethniques, religieuses, âges et professions. Toutes les professions y sont représentées, depuis le marchand de peaux de lapin, jusqu'aux banquiers véreux et ex-commissaire de police. Il existe entre eux la plus étroite solidarité : - le lettré fait la correspondance - le tailleur fournit les bérets de fantaisie et recoupe les pantalons - d'autres se chargent de procurer "des petites femmes".

Les relations sexuelles en prison

Les trois quarts, possèdent de l'argent clandestin enfoui dans les profondeurs du rectum. Un étui en métal leur sert de "planq". Cet objet se visse par le milieu et peut contenir jusqu'à 300 francs or. Dans ce milieu fermé et composé uniquement d'hommes, les pratiques homosexuelles sont courantes. Beaucoup "en sont". On fait venir la "fille" à l'atelier, dimanches et fêtes, sous prétexte de travailler, et "on turbine sur le flanc". Quelques nourritures ou cigarettes sont le prix de l'opération. Quelquefois, même le comptable y va "à l'œil" ; le "môme" espérant ainsi gagner ses bonnes grâces. Charles Perrier évoque la pédérastie en décrivant comment les détenus s’organisent entre eux pour avoir des relations sexuelles « sans amour ».

Les pratiques religieuses

Il existait à l’intérieur du fort Vauban une chapelle, un temple et une synagogue. « Pour ne pas assister à l’office il faut être grec, musulman ou se déclarer libre penseur » indique Charles Perrier. Le médecin compte 803 catholiques, 38 protestants et 13 musulmans. Il observe une proportion plus importante de protestants que la proportion des protestants en France. 3,52% contre 1,93% à l’échelle nationale. Ceci peut s’expliquer par une plus forte présence de protestants dans le midi.

Les tatouages

Un tiers des détenus portent des tatouages sur le corps. Le tatouage se fait alors par piqûre en piquant la peau (suivant les contours du dessin tracé à l’avance) à l’aide de trois, cinq ou dix aiguilles réunies sur un bouchon ou un bout de bois et trempées dans certaines substances colorantes, telles que : encre de Chine, poudre de charbon ou de quinquina délayée dans l’eau ou le vin, vermillon, suie, noir de fumée, carmin, encre (bleue ou noire), bleu de blanchisseuse etc. Lorsque le tatoueur savait dessiner, il esquissait à la plume ou au crayon l’image à exécuter. Dans le cas contraire, il appliquait sur les parties à tatouer les dessins que les amateurs lui présentaient ou qui lui tombaient sous la main, et il piquait la peau à travers le papier qui portait le dessin.

Qui était Charles Perrier ?

Charles Perrier était natif de Vallerauge, comme son oncle le Général François Perrier. Ce dernier président du Conseil Général du Gard, participera activement à la création de l'Observatoire météo du Mont-Aigoual. Il est plus particulièrement connu des nîmois, grâce à la rue qui porte son nom, la rue Général Perrier.
Jérôme Puech avec le site www.nemausensis.com ]]>
No publisher Christophe Montagné 2014-06-02T17:13:21Z Actualité
« Sans se prendre la tête » http://uneanimes.fr/decouvertes/sans-se-prendre-la-tete Jimmy et Denis, deux copains épicuriens viennent d’ouvrir "LE CERF A'MOUSTACHE" un nouvel établissement qui fait face à l’église Saint Paul. Face à l'Eglise Saint-Paul, celle où Yves Mourousi, un jour de Septembre 1985, avait choisi de célébrer ses noces, lieu de toutes les grandes émotions nîmoises, un nouvel établissement vient d'ouvrir ses portes. Il y avait déjà MOUSTACHE BIKS, ce splendide vélo à assistance électronique, celle de Salvador Dali, élue en 2010 la plus belle de tous les temps, et puis celle de votre serviteur. Il y a, désormais, à Nîmes « Le cerf à'moustache », restaurant succédant au Belge, qui déclara forfait après seulement quelques mois de  production de frites et de bières qui faisaient le bonheur des lycéens de Daudet...

Une décoration avec des meubles chinés

Jimmy Vialle et Denis Allegrini, deux copains épicuriens , ont toujours voulu ouvrir, ensemble, leur établissement de bouche. C'est chose faite depuis quelques semaines avec au piano un chef,  vrai gage de qualité, Julien Salem, qui a fait ses classes chez les Frères Pourcel, chez Cyril Lignac puis chez Alexandre, à Garons. Le lieu est chaleureux, sans chichi, à la décoration choisie,  résolument hétéroclite : objets et meubles chinés dans les brocantes et, sur une portion de mur, du sol au plafond, des persiennes balinaises, invitation à l'exotisme et au voyage..

Des produits made in France

Leur créneau, en salle et en cuisine,  « sans se prendre la tête » : la décontraction et la qualité, pour une cuisine traditionnelle du terroir, dont l'identité, la fraîcheur et la traçabilité sont garants de cette qualité, à partir d'une filière courte de producteurs. Pour la  formule du midi, du lundi au vendredi, quotidiennement renouvelée, il vous en coûtera, selon la formule, entre 15,80€ et 19,90€, pour entrée, plat du jour et dessert. A la carte, quatre entrées, entre 8€ et 14€, dont le Foie gras de canard mi-cuit aux premières fraises et vanille, ou les œufs mimosas, jeunes pousses et tralala...  Si vous êtes plutôt viande, quatre options entre 17€ et 59€, coût de la Belle côte de bœuf, sauce chef et os à moelle « cadeau » de 1200g... La noix d'entrecôte de Boeuf « Aubrac » française sélectionnée et frite mousses de 300 grammes (non, rassurez-vous,  la cuisine n'est pas moléculaire) elle, vous sera facturée 23€.

Les conseils à suivre

Si vous êtes plutôt poisson, un tiercé gagnant : Saint -Jacques justes saisies, émulsion de lard fumé et légumes étuvés (22€), le Filet de loup de ligne de Méditérannée, crèmeux aux poivrons et risotto(24€) ou le Dos de cabillaud vapeur saucé à souhait, écrasée de charlottes et légumes (17€)... Et puis, aussi, trois fantaisies : le « Caesar salad » comme un plat (émincé de poulet, œuf mollet et tutti quanti, 14€), le risotto végétarien (16€) et, chaque jeudi, oui : le Burger à 16€. Et quelques onze plats de « griggntage »aux prix, pour la rime, sages, dont, par exemple, les supions « comment te dire », poêlés (14€), des cœurs de canards bien planchés (9€) ou un cornet de frite-mousse (7€). Les 5 desserts maisons ou le plateau de fromage de chez Vergne oscillent entre 5€ et 9€. Je n'en citerai qu'un pour les poètes gourmands, Le Mi-cuit au chocolat Valrhona et caramel beurre salé, sorbet selon l'humeur...

On peut aussi  commander le matin quelques plats bénis, à la demande,  dont le gigot d'agneau de lait « farigoule » ...La messe est dite, avec en prime, à l'étage, une table d'hôte privée à partir de huit personnes, pour tout conclave gourmand face à l'Eglise Saint-Paul, où tout pêché de gourmandise sera naturellement pardonné. Ah, j'oubliais : belle carte des vins à partir de 22€ avec une soixantaine de référence et vins au verre...
Un proverbe italien nous prévient : « Un baiser sans moustache est comme un beefsteack sans moutarde ». Au 38 bd Victor Hugo, l'accueil est un baiser, le cerf est à moustache et la viande à la moutarde. Bonne chance à vous, les deux copains épicuriens, d'abord ! Et merci pour nous, pour une nouvelle émotion nîmoise... Le Cerf'à moustache : 38 Bd Victor hugo / 09 81 83 44 33. Ouvert
du Lundi au Samedi
Phil Roatta ]]>
No publisher Christophe Montagné 2014-05-01T09:33:38Z Actualité
« Le cœur incendié des jeunes Nîmoises » http://uneanimes.fr/decouvertes/le-coeur-incendie-des-jeunes-nimoises Le 17 mai prochain, cela fera tout juste 50 ans que le matador El Cordobes réalisa dans les arènes une prestation historique. UNE A NIMES revient sur cette épisode qui a mis Nîmes a l’honneur.

17 mai 1964 ou le triomphe d’El Cordobès

Un des plus grands maestro de tous les temps a coupé à Nîmes et dans ses arènes estomaquées 4 oreilles, une queue et une patte. Avec pour spectateurs médusés, César Giron et Paco Camino, le phénomène taurin a combattu la grâce des toros de Don Felipe Bartolome sous la Présidence rare d’André Bazile. Pour celles et ceux qui étaient présents ce jour-là, ce fut une corrida unique en son genre. Elle a marqué toute une génération d’aficionados. Comme l’écrit Jacques Durand dans Libération, «Il emporte avec lui à Madrid le coeur incendié des jeunes Nîmoises qui, le jeudi suivant, apprenant qu'un coup de corne lui a ouvert le ventre et qu'il peut en mourir, s'effondrent en larmes dans les couloirs du lycée Daudet, où une minute de silence sera observée ».

La Presse s’enflamme

« El Cordobès connaît le grand triomphe », titre le Provençal du lendemain, un journal sans mot assez fort pour qualifier l’événement. « Un enthousiasme indescriptible », titre le Méridional le 18 mai. «Corrida historique », pour un Midi Libre choc ! Le journaliste n’hésite pas à employer des mots rares, décrivant une émotion « qui vous secoue jusqu’au fond de vous-même ». Il poursuit la description d’un torero « dont la présence et la puissance de la personnalité » ont conquis les spectateurs chanceux.

Le phénomène mondial

Vincent Bazile, fils du président de la corrida, avait 14 ans ce jour-là. Il regardait la course depuis le toril bas. « Je me souviens qu’il s’était fait enlever plusieurs fois au point de ne plus avoir de chaussures. Il avait un côté arrogant, provocateur… Il citait le taureau de loin, c’était un toréo de ceinture, une tauromachie atypique avec son fameux saut de grenouille ». Le public est resté à l’applaudir durant 10 minutes. El Cordobès a survolé les années 60 sur le plan tauromachique. Son courage, sa position par rapport aux toros, son poignet exceptionnel, son émotion dans les corps à corps constituent l’essentiel de son art. Par certains aspects, Sebastien Castella ressemble à ce style qui enthousiasme le public. Le style du Cordobès a fait débat car son toréo bousculait les codes classiques de la tauromachie de l’époque, avec notamment son célèbre saut de la grenouille. Après la mort de Manolete en 1947 dans les arènes de Madrid, il devient le matador pour lequel les spectateurs sont prêts à débourser des sommes folles. Il était question de 20 fois le prix du billet de corrida à Madrid sur le marché noir. L’une de ses dernières apparitions en 2000 voit l’un de ses toros sauter et tuer un spectateur à Albacete. Manuel Benitez Perèz est encore en vie aujourd’hui. Il est âgé de 78 ans.
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No publisher Christophe Montagné 2014-05-01T09:17:14Z Actualité
L’imprévu : l’éveil imprévu des papilles ! http://uneanimes.fr/decouvertes/l2019imprevu-l2019eveil-imprevu-des-papilles L’imprévu, le restaurant de la place d’Assas, s’est construit une solide réputation dans la pure tradition de Bocuse et ce depuis son installation il y a 6 ans. C’est le coup de cœur de Phil ce mois-ci. La Place d'Assas, dans le  périmètre, magique, de la Maison Carrée et de Carré d'Art, est l'une des plus belles de Nîmes. Réaménagée en1989 par le plasticien Martial Raysse qui l'a redessinée intégralement en y ajoutant une circulation d'eau représentant Némausus et Némosa, les fondateurs de la ville de Nîmes, elle bénéficie du premier et du dernier soleil. Au n° 6 de la Place, il y a déjà six ans, Natascha et Laurent Brémond, le Chef, bientôt rejoints par Vincent Gourdier, l'homme de salle, y ont installé leur restaurant « l'Imprévu » en se constituant au fil du temps une solide clientèle de passionnés. Il faut dire que leurs formations se fit chez Monsieur « Paul », Chef triplement étoilé à Collonges au Mont d'or depuis 48 ans, dont la cuisine, issue des trésors du terroir lyonnais repose sur l'extrême exigence portée aux produits, la rigueur et la simplicité.  C'est cette marque de fabrique «bocusienne » qui a sans nul doute permis à Laurent Brémond d'obtenir en 2011 le titre de « Maître-restaurateur », lui reconnaissant l'excellence des meilleurs professionnels de la restauration traditionnelle, en valorisant leur compétence ainsi que leur engagement en faveur de la qualité.

Pourtant une cuisine traditionnelle

Et c'est bien cette qualité que l'on retrouve dans la cuisine de l'Imprévu : une cuisine traditionnelle, conviviale, utilisant des produits frais et de saison, qui s'accordent tout à fait avec l'ambiance en salle que l'on trouve décontractée, comme à la maison ou chez des amis, tout en restant professionnelle et partagée. La formule du midi : entrée/plat/dessert à 21€, (24€ le dimanche) est renouvelée chaque jour, et la carte se dessine  en deux moments de produits de saison : celle d'automne/hiver, puis  celle du printemps/été. Selon Pierre Gagnaire , « La cuisine est multi-sensorielle. Elle s'adresse à l'oeil, à la bouche, au nez, à l'oreille et à l'esprit... Aucun art ne possède cette complexité. »

Le fameux risotto

Ainsi, la cuisine de tendresse et de tradition de Laurent Brémond et de sa brigade, se compose sur une carte qui comporte six entrées, de 13 à 15€ dont des beignets de gambas, sauce curry et lait de coco et une escalope de foie gras chaud aux asperges... Trois risottos « Arborio », très prisés, dont celui aux asperges et Noix de Saint-Jacques à 21€.  Six poissons, dont la minute de thon rouge pané au sésame à 21€. Cinq viandes, dont la pluma de pata negra, jus court au romarin, risotto arborio crème et parmesan (partie supérieure du cochon entre le collier et l'échine, caramélisée), à 20€.
Les desserts, tous faits maison, à 6,50€, sont, à en croire le chef, des « pâtisseries de cuisinier » On y trouve, cependant pêle-mêle, un baba tradition rhum et chantilly et un mille-feuille de pommes au calvados... La carte des vins, mesurée, fait la part belle à une large sélection des propriétaires régionaux et de la Vallée du Rhône, à partir de 21€. En pichet, le pot lyonnais (46cl) se décline dans les trois couleurs (8€) et au verre à 2,80€.

Un cadre à l’image de l’assiette

La salle est à l'image des propriétaires du lieu et de leur cuisine : conviviale, décontractée, très professionnelle. Un patio à ciel ouvert, chauffé l'hiver ou climatisé l'été, donne une ambiance détendue, presque festive. Les œuvres de Jacques Gorde, peintre impressionniste nîmois, accrochées en ce moment aux murs, apportent leur touche culturelle,  en osmose avec un lieu où tout est en harmonie.
« Nous ne savons jamais rien d'autre du monde que ce que nous avons goûté, caressé, humé. » Jean d'Ormesson convie ainsi ceux qui aiment Nîmes, qui font Une à Nîmes,  à venir s'asseoir à la table de l'Imprévu, un soir prochain, dans le patio, sous les étoiles..... Ils ne le regretteront pas. L'Imprévu : 6 Place d'Assas. Tél. : 04 66 38 99 59. Du jeudi au lundi inclus. ]]>
No publisher Christophe Montagné 2014-03-31T18:26:32Z Actualité
Comment Mistral a obtenu son bac à Nîmes ? http://uneanimes.fr/decouvertes/comment-mistral-a-obtenu-son-bac-a-nimes A l’occasion du centenaire de sa disparition, l’historien Georges Mathon nous raconte comment le félibrige et célèbre poète est venu passer son baccalauréat à Nîmes les 17 et 18 août 1847. Mistral n’est pas seulement le nom de ce vent qui agace les Nîmois. Il n’est pas non plus qu’un lycée technique dans lequel l’on apprend de nobles métiers . C’est avant tout un personnage majeur de notre culture provençale. Frédéric Mistral n’est pas né à Nîmes mais à Maillane (Bouches du Rhône), le 8 septembre 1830, où il est mort le 25 mars 1914. Cent ans après sa disparition, c’est l’occasion de rendre hommage à l’auteur de Mireille (Miréo) et de la célèbre chanson « Coupo santo » qui vous prend aux tripes sur les coups de minuit dans la bodega de la rue Emile Jamais, Pablo Romero, un soir de féria. Avant de devenir membre fondateur du Félibrige, membre de l'Académie de Marseille, Maîtres ès-Jeux de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse et, en 1904,  de recevoir le Prix Nobel de littérature, notre personnage a passé son baccalauréat à Nîmes en 1847. Récit.

Un lieu et deux récits

Frédéric Mistral était élève du collège d'Avignon. Mistral vint passer son baccalauréat à Nîmes parce que le ressort de l'Académie de Nîmes comprenait le département de Vaucluse. A cet événement est consacré sous ce titre : Coume passère bacheliè, le chapitre VIII de ses Mémoires. Il y est surtout question de son séjour à l'Hôtel du Petit Saint-Jean. Cet hôtel n’existe plus de nos jours, il a été démoli en 1920. Il était situé à l’angle de la rue Colbert et du boulevard Amiral Courbet. Ce fut l’emplacement du cinéma Colisée et actuellement un hôtel (à côté du Carrefour Market). Une plaque est encore visible dans cette rue.  La date du séjour ne figure point dans ces mémoires mais elle nous est en partie donnée par une lettre de Mistral à son maître répétiteur Roumanille datée : Hôtel Petit Saint Jean, Nimes, 18 août 1847. Deux versions historiques s’opposent : celle selon laquelle il aurait séjourné une nuit pour suivre des épreuves du bac sur deux jours et une autre selon laquelle il aurait simplement déjeuné le midi des épreuves.

Mistral raconte

Selon le récit de Mistral, les épreuves du Bac se déroulaient à l’Hôtel de ville avec au menu une version latine d’une durée d’une heure. « On nous enferma à l'Hôtel de Ville, dans une grande salle nue et là, un vieux professeur nous dicta, d'un ton nasillard, une version latine ; après quoi, humant une prise, il nous dit : « Messieurs vous avez une heure pour traduire en français la dictée que je vous ai faite.. Maintenant/débrouillez vous ». Et dare dare, pleins d'ardeur, nous nous mîmes à l'oeuvre ; à coups de dictionnaire le grimoire latin fut épluché ; puis à l'heure sonnante, notre vieux priseur de tabac ramassa les versions de tous et nous ouvrit la porte en disant : « A demain ! »
A midi le jeune provençal se met en quête d’un lieu pour manger et fait dix fois le tour de la ville avant de tomber sur l’hôtel Saint Jean. « La cour était pleine de charrettes bâchées à la mode de Provence et de groupes de Provençales qui babillaient et riaient. Il se glisse dans la salle et s'assied à la grande table garnie « rien que de jardiniers ; maraîchers de Saint Remy, de Château-Renard, de Barbentane qui se connaissent tous, car ils venaient au marché une fois par semaine. Et de quoi parlait-on ? rien que du jardinage ! » raconte le poète.

Porté en triomphe !

Le lendemain matin, le candidat est reçu et il s'en va par la ville comme porté par les anges. Mais le plus beau, ce sera au Petit Saint Jean.  « Nos braves jardiniers m'attendaient impatients et, me voyant venir rayonnant à fondre les brumes ils s’écrièrent : Il a passé ! Tout le monde sort. Embrassades et poignées de mains. Allocution du Remontrant les yeux humides, la voix claironnante. Farandole. Puis à table : brandade, bouteilles, toasts et chansons ».

Georges Mathon et Jérôme Puech
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No publisher Christophe Montagné 2014-03-31T18:04:48Z Actualité